La défense de la présidente du Parti destourien libre conteste les charges et menace de boycotter le procès.
Le procès de Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), sera à nouveau au centre de l’attention vendredi 24 octobre, date de l’audience programmée devant la 4ᵉ chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis.
La défense a indiqué qu’elle pourrait boycotter cette audience en raison de la gravité des accusations et des conditions de détention de sa cliente.
Lors d’une conférence de presse au siège de l’Ordre national des avocats, Me Ali Béjaoui, membre du collectif de défense, a précisé à l’agence TAP que Mme Moussi est poursuivie dans le cadre de l’affaire du bureau d’ordre de la présidence de la République.
Il a dénoncé le fondement de l’accusation, basée sur l’article 72 du Code pénal, qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à la peine capitale, soulignant ceci :
« Il est inconcevable qu’une simple démarche administrative soit assimilée à un crime passible de la peine de mort ».
De son côté, Me Nafaâ Laaribi, également membre du collectif, a remis en cause la légitimité des nominations au sein de la magistrature, soulignant que « les tribunaux tunisiens fonctionnent aujourd’hui sur la base de notes de service, en violation du décret-loi n°11 de 2022 et de l’article 121 de la Constitution ».
Le collectif de défense a également alerté sur l’état de santé de la présidente du PDL et a demandé que celle-ci soit transportée en ambulance depuis la prison de Bulla Regia (gouvernorat de Jendouba) jusqu’au tribunal, afin de pouvoir assister à l’audience dans de bonnes conditions.
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