Une professeure de musique de 66 ans a été agressée au couteau, mercredi matin, par un adolescent de 14 ans dans une salle de classe du collège Robert-Schuman, au sud de Strasbourg. L’enseignante, blessée au visage, a été hospitalisée mais son pronostic vital n’est pas engagé. L’auteur présumé des faits, lui-même grièvement blessé après s’être porté des coups de couteau, a été interpellé par la gendarmerie.
L’agression est survenue en classe, devant d’autres élèves. Selon les premiers éléments de l’enquête, les motivations du jeune agresseur restent inconnues. L’établissement a été immédiatement évacué.
Le collégien a été maîtrisé par les gendarmes, qui lui ont prodigué les premiers soins. Il a été transporté en urgence absolue vers un hôpital. L’enseignante, blessée au visage, a également été prise en charge médicalement, mais ses jours ne sont pas en danger.
La ministre de l’Éducation nationale démissionnaire, Élisabeth Borne, a condamné « avec force » l’agression et annoncé sa venue sur place. Elle a confirmé l’activation d’une cellule d’urgence pour accompagner les élèves et le personnel. Des cellules psychologiques ont également été mises en place.
Une violence scolaire qui réveille de douloureux précédents
L’agression de Benfeld ravive le souvenir de plusieurs drames récents ayant endeuillé ou bouleversé l’école en France :
- Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), octobre 2020 : le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty est assassiné par un terroriste islamiste devant son collège.
- Arras (Pas-de-Calais), octobre 2023 : le professeur de français Dominique Bernard est tué au couteau par un ancien élève radicalisé dans son lycée.
- Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), février 2023 : une enseignante d’espagnol est poignardée en plein cours par un élève de 16 ans.
- Caen (Calvados), janvier 2024 : un élève de 15 ans est gravement blessé au couteau par un camarade dans un lycée professionnel.
Ces épisodes illustrent la récurrence des violences graves en milieu scolaire français.