C’est à cheval entre la fin des années soixante et le début des années soixante-dix que Tunis a connu de nombreux grands chantiers, les premiers à voir le jour au sein de la jeune république. C’est d’ailleurs à l’époque que le palais présidentiel de Carthage avait vu le jour.
C’est durant cette même période que les immeubles modernes de Bab Aleoua et ceux de Bab El Assel avaient été érigés dans un style qui rompait avec les canons antérieurs. Peut-on l’oublier : en ce temps, les cartes postales faisaient circuler la nouvelle image du Pont de Carthage ou de la place Barcelone.
L’architecture hôtelière de cette époque s’est également distinguée par sa quête de modernité et quatre hôtels contemporains. Ces hôtels sont le Hilton, l’Africa, l’International et l’hôtel du lac aujourd’hui en sursis.
À cette époque, ces hôtels étaient nés dans un esprit de modernisation de l’image de Tunis et continuent d’ailleurs à représenter l’image du centre-ville de la capitale.
Faut-il préserver ces édifices et comment le faire ? Cinquante ans après cette question est posée aux jeunes générations et trouve toute son acuité dans la polémique actuelle autour de l’hôtel du lac.