Deux nouvelles arrestations au sein du mouvement Ennahdha qui s’ajoutent aux cinq autres déjà actées.
Le ministère public au Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a mandaté les agents de la brigade centrale de la Garde nationale d’El Aouina pour détenir l’ancien député et dirigeant au mouvement Ennahdha, Ahmed Mechergui.
Ce dernier a été arrêté, hier en compagnie d’un autre dirigeant d’Ennahdha, rapporte Mosaique fm. Ces deux arrestations, qui n’étaient pas comptabilisées, portent à sept le nombre de personnes arrêtées dans le cadre de cette affaire dont Rached Ghannouchi, Mohamed Goumani, Belgacem Hassen et Ahmed Mechergui.
C’est la brigade des crimes technologiques, mandatée par le ministère public au Tribunal de première instance de Tunis 1, qui sera en charge de ce dossier dont le principal accusé est Rached Ghannouchi, arrêté dans la soirée de lundi 17 avril 2023.
Le ministère public au Tribunal de première instance de Tunis 1, a mandaté la Brigade centrale numéro 5, spécialisée dans la lutte contre les crimes des technologies de l’information et de la communication d’entamer les recherches et les investigations techniques nécessaires ».
L’enquête lancée fait suite aux déclarations du président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, arrêté, hier soir, après avoir affirmé ce weekend que la Tunisie serait menacée d’une « guerre civile » si l’islam politique y était éliminé.
Des déclarations qui « entrent dans le cadre des crimes liés à vouloir changer le système de l’Etat, à inciter au chaos et à pousser les citoyens à s’entretuer et au chaos », a indiqué hier, le porte-parole de la direction générale de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli.
« Toute tentative d’éliminer une des composantes politiques ne peut mener qu’à la guerre civile (…) Il est inconcevable d’imaginer la société tunisienne sans Ennahdha, sans islam politique et sans gauche… » a dit Rached Ghannouchi, qualifiant les mesures prises par le président de la République le 25 juillet 2021 de « coup d’Etat contre la démocratie ».
Dans sa déclaration, Jebabli a noté que le parquet a mandaté la même brigade pour perquisitionner le siège central du mouvement Ennahdha, confirmant l’interpellation de cinq personnes dont le président du mouvement.