Ce lundi 9 juin 2025, alors que les candidats du baccalauréat reprennent leurs épreuves écrites après une pause liée à l’Aïd al-Adha, le ministre de l’Éducation, Noureddine Nouri, a donné un premier bilan de cette session en cours lors d’une déclaration à Radio Sfax.
Avec la posture rassurante propre aux hauts responsables, il a affirmé que le « sentiment de satisfaction » était « grand » chez les élèves, les enseignants et les inspecteurs, et que les épreuves du Bac 2025 se déroulaient « conformément aux attentes ». Il a mis l’accent sur la vigilance contre la fraude, qualifiée de « très limitée », grâce à des mesures strictes comme l’interdiction des téléphones portables dans les centres et les campagnes de sensibilisation.
Mais derrière cette assurance ministérielle, il faut garder en mémoire les chiffres accumulés au fil des années précédentes, qui racontent une réalité moins idyllique. En effet, ce ne sont pas les fraudes du Bac 2025 — encore en cours — qui nourrissent la polémique, mais bien celles des sessions passées : 1 200 cas en 2022, 805 en 2023, et 378 en 2024, parfois avec la complicité d’enseignants. Ces statistiques rappellent que la triche au Bac reste un fléau persistant dans le système éducatif tunisien.
Le ministre se veut confiant et invite à ne pas dramatiser la situation actuelle : « La lutte contre la fraude n’est pas à l’ordre du jour car nous avons des dispositifs efficaces ». Mais la vérité, c’est que malgré les efforts de prévention, le chemin vers un Bac totalement exempt de fraude reste semé d’embûches.
Les sanctions prévues sont sévères et pourraient dissuader les fraudeurs : interdiction d’inscription à l’examen de 1 à 5 ans selon la gravité, exclusion des établissements publics… Une ligne dure qui devra être tenue sans concession.
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