Avec la publication d’études scientifiques prouvant que la chloroquine pourrait traiter les symptômes du coronavirus, la demande sur ce médicament a explosé dans les pharmacies tunisiennes, c’est en tout cas ce qui a poussé le ministère de la Santé à imposer des restrictions à sa vente.
En effet, Meriem khrouf, directrice de la pharmacie et du médicament au ministère de la Santé, a affirmé, ce mercredi 25 mars 2020, que des restrictions ont été imposées à la vente de la chloroquine destinée au traitement des rhumatismes ou utilisé dans le cadre des essais cliniques pour le traitement des patients du coronavirus sous le contrôle de médecins du secteur public.
Elle a souligné dans une déclaration à l’agence TAP que la chloroquine est un médicament ancien, soumis à une autorisation de vente pour le traitement du rhumatisme, précisant que la vente en pharmacie de ce médicament ne sera pas interdite aux personnes sous traitement médical, sous condition de l’obtention d’une ordonnance délivrée par un médecin spécialiste.
L’unité de la pharmacie et du médicament avait contacté les professionnels de la santé pour les informer de l’obligation de vente de ce médicament aux patients ayant obtenu une ordonnance médicale, notamment après avoir constaté l’augmentation de la demande, en concomitance avec la publication d’études sur l’efficacité de la chloroquine dans le traitement du coronavirus, a-t-elle observé.
Le directeur général des soins de santé de base, Chokri Hammouda avait annoncé le lancement de l’utilisation de la chloroquine dans le cadre d’essais cliniques visant à traiter des patients de coronavirus. Cette molécule sera administrée en association avec d’autres médicaments.
La chloroquine suscite aujourd’hui et notamment en France, autant d’espoir que de méfiance dans la lutte contre le coronavirus. C’est devenu en quelques jours un sujet de débat scientifique mais aussi politique, d’autant plus que certains médecins affirment que son administration est efficace au niveau du traitement du coronavirus.
