Le fameux Dialogue national toujours à l’état de mort clinique ne suscite quasiment plus d’intérêt sauf coup de théâtre de dernière minute. Une récente enquête effectuée entre le 5 et le 8 décembre 2013 par Tunisie Sondage révèle qu’une grosse majorité de Tunisiens n’est pas surprise de l’échec de ce dialogue et que près d’un Tunisien sur deux ne croit plus en une issue positive.
En effet, plus d’un mois après le début du Dialogue national, actuellement reporté au 14 décembre faute de consensus, le sondage révèle que 81% des 1030 personnes interrogées ne sont pas surprises de l’échec du dialogue et 69% sont inquiètes par rapport à ce blocage politique alors que 47% des Tunisiens sont pessimistes par rapport à l’issue de ce dialogue contre 2% qui restent très confiants.
Selon l’enquête, les personnes interrogées expliquent l’échec du dialogue national par la domination des intérêts des partis au détriment de l’intérêt général (65%), l’absence d’une volonté des partis dans la recherche d’un compromis (33%) ainsi que par l’absence d’une vision partagée sur l’avenir de la Tunisie (27%).
Enfin, par rapport aux solutions préconisées, la majorité des sondés (40%) optent pour une nomination d’un chef du gouvernement par le Quartet, parrain du dialogue (UGTT, UTICA, LTDH, Avocats), 30% sont pour la fixation immédiate d’une date pour organiser des élections, 13% estiment qu’il faut continuer avec le gouvernement actuel alors que seulement 5% sont en faveur d’une nomination du nouveau chef du gouvernement par le Président de la république.