L’affaire de la Une du journal Attounssia n’est pas encore en voie d’apaisement. Bien au contraire ! Cela va en s’envenimant pour la liberté d’expression. Rappelons, même si tout le monde le sait, que ce journal avait vu sa Une agrémentée d’une photo du footballeur Sami Khedira enlaçant sa fiancée nue et lui cachant les seins avec son bras.
Après avoir Ă©tĂ© arrĂŞtĂ©s hier, le journaliste auteur de l’article et le rĂ©dacteur en chef ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s, aujourd’hui, alors qu’un mandat de dĂ©pĂ´t en prison a Ă©tĂ© Ă©mis contre le directeur gĂ©nĂ©ral du journal.
D’autre part, sur les ondes de MosaĂŻque FM, le chef du parti Al Watad, Chokri Belaid, a sous-entendu que l’affaire Ă©tait une sorte de coup montĂ© en dĂ©clarant dĂ©tenir des preuves incriminant la ou les personnes derrière la plainte dĂ©posĂ©e par le ministère public. Il a mĂŞme insinuĂ© que ces personnes Ă©volueraient dans les hautes sphères de la politique et qu’il en informerait le juge d’instruction.
On est en droit de se demander si ces trois journalistes ont bel et bien enfreint l’article 121 du code de la presse, stipule que dans le cas d’atteinte Ă la moralitĂ© le responsable d’un tel acte risque entre 6 mois et 5 ans de prison ? Car après la rĂ©volution, les règles ne sont plus les mĂŞmes. Alors ce code de la presse est-il caduc ? Et puis que fait le syndicat des journalistes pendant ce temps ?
