Le Parquet militaire a ordonné l’ouverture d’une enquête sur le contenu de la déclaration de Hezb Ettahrir le 27 mai dernier. En effet, dans un communiqué publié mardi 20 septembre, la direction de la justice militaire note que la déclaration du parti a comporté de graves allégations qui dépassent la simple critique pour inciter ouvertement les militaires à la rébellion.
La déclaration a également contenu un appel franc aux forces militaires à rejoindre le parti, ce qui constitue un crime qui tombe sous le coup du code militaire des plaidoiries et des sanctions.
La justice militaire n’est pas une justice exceptionnelle mais plutôt une justice spécialisée, conformément à l’article 110 de la Constitution, précise la direction de la justice militaire dans son communiqué.
Le tribunal militaire a convoqué le représentant légal d’Ettahrir Abderraouf Amri pour interrogatoire au sujet d’une déclaration du parti datée du 27 mai dernier. Au lieu de comparaître, ce dernier a organisé un mouvement de protestation devant le tribunal militaire qu’il a qualifié de « juridiction d’exception ».
Dans sa déclaration, Ettahrir dénonce la venue en Tunisie de pèlerins juifs détenteurs de passeports israéliens. Il s’est adressé aux forces de sécurité et à l’armée nationale, les exhortant à le suivre dans son projet de califat pour « libérer les Etats islamiques et récupérer Al Qods ».
Rappelons que Hezb Ettahrir ne reconnait pas la Constitution, prône le Califat et l’instauration de la Chariaa.