Lors de sa rĂ©cente visite en Tunisie, le Premier ministre français Edouard Philippe en a surpris plus d’un par sa connaissance profonde de l’histoire de Carthage.
En effet, tout en dĂ©couvrant les principaux sites archĂ©ologiques de l’antique mĂ©tropole du sud de la MĂ©diterranĂ©e, le ministre dĂ©clinait un savoir des plus doctes et offrait Ă ses interlocuteurs de voguer Ă travers bien des pages d’histoire.
RĂ©fĂ©rences Ă l’appui, Edouard Philippe s’est avĂ©rĂ© incollable aussi bien sur les Guerres puniques et la littĂ©rature qui leur est consacrĂ©e que sur plusieurs autres aspects de l’histoire millĂ©naire de Carthage.
Ce lien par l’histoire antique que le Premier ministre français entretient avec la Tunisie a Ă©tĂ© fortement apprĂ©ciĂ© et a franchement impressionnĂ©.
De fait, ce savoir portĂ© par Edouard Philippe est aussi le legs d’une longue tradition française qui commence avec le voyage de Chateaubriand Ă Carthage en 1807.
Lors de ce voyage, dont la relation est parue dans « Itinéraire de Paris à Jérusalem », Chateaubriand contemple les ruines de Carthage, tout en réfléchissant sur la gloire et le déclin des grandes nations.
De l’aveu mĂŞme de ce grand Ă©crivain, il Ă©tait venu en Tunisie avec toute une bibliothèque qui compilait les grandes Ĺ“uvres relatives Ă Carthage.
Ces textes fondateurs que nous continuons Ă lire sont notre lien avec l’AntiquitĂ© et se situent en amont des Braudel et Duby qui comptent parmi les grands penseurs et historiens de l’espace mĂ©diterranĂ©en.
Il fut aussi le noter, c’est cette relation de voyage de Chateaubriand qui allait ouvrir la voie Ă la redĂ©couverte de Carthage qui, avant son sĂ©jour tunisien, restait confinĂ©e dans le monde des lettrĂ©s et des latinistes.
C’est toute cette littĂ©rature dont le regard de Edouard Philippe sur Carthage est pĂ©tri qui est ainsi remise Ă l’ordre du jour, interpellant notre propre savoir et aiguisant notre propre curiositĂ©…
