Ces cartes postales anciennes suintent de nostalgie et d’une beautĂ© fanĂ©e que seul exprime le noir et blanc ou le sĂ©pia de photographies d’une Ă©poque rĂ©volue.
Avenue de France, nous sommes sur l’une des plus vieilles artères de la capitale, celle qui fait face Ă Bab Bhar et qui se situe dans le prolongement naturel de la mĂ©dina historique.
C’est sur l’avenue de France que les premiers immeubles extra muros ont Ă©tĂ© construits. C’est aussi sur cette avenue que la ville nouvelle a commencĂ© Ă gagner sa nouvelle superficie sur le lac.
BordĂ©e par les plus grands commerces et animĂ©e par toute la population de la ville, cette avenue garde de beaux restes et si elle n’est plus le cĹ“ur vibrant du commerce, elle n’en demeure pas moins le berceau convivial de toute une ville.
Idem pour la rue d’Italie qui porte aujourd’hui le nom de Charles de Gaulle. Artère commerçante qui mène aussi bien Ă la Poste qu’au MarchĂ© central, cette rue Ă©tait il y a longtemps celle des hĂ´tels, des pensions et des pâtissiers.
On y trouve toujours au Monoprix l’une des grandes surfaces historiques de la capitale, l’autre se trouvant au Magasin gĂ©nĂ©ral de l’avenue de France.
InĂ©puisables promenades dans ces rues de toutes les nostalgies. InĂ©puisables dĂ©ambulations qui font renaĂ®tre le souvenir des librairies Saliba, Tournier, Sakati et Abdelghani… Qui font aussi revenir la mĂ©moire de nombreux autres commerces disparus et offrent de retrouver une scène connue avec les galeries Simon, la Javanaise et des dizaines de boutiques qui, parfois, n’ont pas pris une ride.
Ici, c’est au cĹ“ur de la mĂ©moire de Tunis qu’on se promène, Ă l’ombre du souvenir d’une ville qui, au fond, n’existe plus…