A quelques semaines du rendez-vous sportif le plus attendu au monde, qui se tiendra en Russie, les déclarations provocatrices commencent à faire surface de l’autre côté de la Méditerranée.
Les Anglais, adversaires des Tunisiens lors de la Coupe du monde, se disent préoccupés et effrayés voire menacés, par les supporters tunisiens qui se déplaceront pour soutenir les Aigles de Carthage.
Des Tunisiens « assoiffés de sang »
« Les fans anglais font face à une nouvelle menace violente lors de la Coupe du monde cet été alors qu’ils affrontent des Ultras tunisiens assoiffés de sang », écrit le DailyStar.
Selon le site britannique, la première rencontre de la sélection nationale anglaise pourrait être accompagnée « de violents affrontements avec des voyous armés de couteaux », indiquant que plus de 5000 Tunisiens ont acheté des billets pour les matches de la Coupe du Monde.
Le site rappelle les violences observées dans les stades tunisiens au cours de la saison de la Ligue 1, et évoque même la mort de Omar Laabidi, supporter du Club Africain décédé suite à la rencontre de Ligue 1 contre le Club Olympique de Médenine à Rades.
Et de poursuivre que des milliers de supporters de la Tunisie ont envahi le terrain après leur victoire en amical contre le Costa Rica le mois dernier à Nice, en France, et que les quatre meilleures équipes de la ligue tunisienne ont toutes terminé la saison à huis-clos, « dans une tentative désespérée d’éradiquer la violence ».
Marseille 1998
Toutes ces accusations gratuites laissent place aux souvenirs de la Coupe du Monde 1998, lorsque les affrontements entre les fans anglais d’un côté, et les supporters tunisiens et algériens d’un autre, ont secoué Marseille durant deux jours.
Les « hools » ou hooligans anglais avaient à l’époque brûlé un drapeau tunisien et crié des slogans racistes (« on est Blancs et fiers de l’être »), et la réponse a été violente : gaz lacrymogène, arrestations, commerces endommagés, des dizaines de blessés et des images que personne, notamment les tuniso-marseillais, n’oubliera.
Les Anglais ont donc commencé la guerre des déclarations et les « insultes » indirectes en vue de faire perdre les nerfs aux joueurs et aux supporters tunisiens. Se préparent-ils à un nouveau « Marseille 1998 » à Volgograd ? Espérons que non, car les choses risqueraient alors de sérieusement s’envenimer en présence de la police russe…