La mère des deux jeunes filles terroristes recherchées et dont les photos tournent sur internet depuis plusieurs jours a décidé de témoigner au micro de Mosaïque FM, surtout pour dénoncer le laxisme des autorités vis à vis de ces jeunes qui s’en vont sacrifier leurs vies à l’autel de croyances d’un autre âge.
Manipulations, lavages de cerveau mais également complaisance ou totale inefficacité des autorités concernées, Rahma et Ghofrane Chikhaoui, 16 et 17 ans, en ont fait les frais.
Rappel: Le 11 septembre 2015, le ministère de l’intérieur a publié des photos de 16 terroristes activement recherchés. Parmi eux deux sœurs , Rahma et Ghofrane. Sur l’une des photos, Ghofrane brandit une kalachnikov.
Olfa Hamrouni, la mère des deux jeunes filles, accuse aujourd’hui et demande des comptes.
Elle accuse en premier des imams qui les ont embrigadées alors qu’elles étaient de simples collégiennes et même adeptes du satanisme, un extrémisme d’une autre sorte, pour ces jeunes à la dérive.
Olfa travaillait en Libye quand elle a réalisé que ses deux filles assistaient à des prêches assez virulents à Sousse qui appelaient au djihad. Elles avaient même revêtu la tenue censée être conforme à la Chariaa. Le 17 novembre 2014, elle apprend que sa fille aînée Ghofrane, est partie en Syrie.
Elle rentre alors à Tunis pour empêcher la seconde, Rahma, de suivre le même chemin.
Elle fait ce qu’elle juge être la seule solution, elle alerte les autorités. Rahma est arrêtée et gardée en détention pendant quelques jours avant d’être libérée. Pourtant, elle a annoncé aux forces de l’ordre très clairement qu’elle comptait prendre le chemin du djihad.
Aujourd’hui, ses deux filles sont en Libye, à Syrte dans un camp d’entrainement. Ghofrane est enceinte et son mari fait partie des terroristes recherchés par le ministère de l’intérieur.
Olfa veut des réponses aujourd’hui et veut surtout qu’on lui rende des comptes: Qui a permis que deux adolescentes se retrouvent dans un camp d’entrainement djihadiste dans un pays où Daech fait la loi?
S.B