Le Front Populaire commémore ce mardi 6 février le 5ème anniversaire de la disparition de Chokri Belaid dont l’assassinat avait provoqué des manifestations violentes et la plus grave crise gouvernementale depuis la révolution tunisienne de 2011.
L’assassinat de Chokri Belaid, une des figures marquantes de la gauche tunisienne, perpétré le 6 février 2013, est « un crime d’Etat par excellence confirmée par l’enquête menée depuis cinq ans et les entraves dressées pour ne pas connaître la vérité ne sont pas techniques ou de formalité mais purement politiques », a estimé le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, hier lundi 5 février 2018 à Tunis.
S’exprimant en marge d’une conférence du Parti unifié des patriotes démocrates que dirigeait feu Chokri Belaid et une des composantes du FP, sur l’Accord de Libre Echange Complet et Approfondi, Hammami a indiqué que « la coalition au pouvoir regroupant Ennahdha et Nidaa Tounes a entravé le procès, notamment auprès du bureau d’enquête numéro 13 », signalant « la disparition de pièces à conviction, tel les expertises » qui attestent, selon lui, l’origine de l’affaire.
“Le mouvement Ennahdha assume une responsabilité politique, morale et pénale puisque ses partisans ont lancé des appels au meurtre de Chokri Belaid avant le 6 février 2013”, a ajouté le leader du FP, excluant toutefois “le recours pour le moment à la justice internationale, rapporte l’agence TAP.
Il a souligné que le Front Populaire “est déterminé à poursuivre la pression pour faire éclater la vérité” en usant de tous les recours légaux et en plaçant ce dossier parmi ses priorités.