Taboubi : "L'UGTT ne cherche pas à se positionner sur la scène politique"

Taboubi : "L'UGTT ne cherche pas à se positionner sur la scène politique"
National
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Cherchant bien entendu à faire taire les mauvaises langues, le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) Noureddine Taboubi, qui présidait les travaux du congrès de la fédération générale des surveillants et surveillants généraux à Hammamet, a démenti toute "ambition politique" de la centrale syndicale. Il a affirmé, ce jeudi 14 juillet 2022, que "l'UGTT ne cherche pas à se positionner sur la scène politique". "Sa réelle mission est de dire la vérité et de défendre les acquis de la Patrie", a-t-il noté, rapporte l'agence TAP. Et d'ajouter que "l’UGTT dispose d’une maturité politique (...) et opte pour le dialogue et les négociations portant sur les dossiers sociaux malgré la publication de la circulaire n°20". Rappelons que l’UGTT a exposé ses positions quant aux récents amendements introduits par le Président de la République, Kaïs Saïed, dans le projet de Constitution, considérant que les amendements apportés représentent « des améliorations audacieuses » et « une révision positive » qui sont de nature à éviter certaines insuffisances et failles relevées dans la première copie. Elle estime que la révision du projet de Constitution, menée par le Président de la République, est une reconnaissance claire de la justesse de la lecture critique exprimée par l’UGTT, ainsi que par des instances, des personnalités, politiques et académiques, et experts de la société civile. Cependant, la centrale syndicale formule des réserves à ce sujet, et constate « la poursuite de la violation des deux principes de séparation et d’équilibre des pouvoirs ». Cela, en plus de la « monopolisation des pouvoirs par le Président de la République, la concentration de toutes les prérogatives entre ses mains, le fait de le placer au-dessus et son exemption de tout rendement de compte politique et pénal ». Par ailleurs, l’organisation réprouve « le maintien sans plafond temporaire et sans contrôle de la part de la Cour Constitutionnelle de « l’état d’exception », ainsi que le maintien de la prérogative de recours au référendum législatif et constitutionnel directs entre les mains du Président de la République, ce qui lui permet de dépasser le pouvoir législatif de l’Assemblée, voire celui du pouvoir constitutif ». La centrale syndicale reproche, également, « le maintien de la prérogative de nomination du chef du gouvernement, de la nomination et déposition de ses membres, selon la volonté du chef de l’Etat, en l’immunisant du contrôle législatif et en exigeant une majorité requise au sein des deux Assemblées, pour pouvoir présenter une motion de censure à son encontre et la voter ». « L’affaiblissement » des prérogatives liées au rôle de contrôle de l’Assemblée des représentants du peuple, et la « compression » de l’indépendance des instances et des institutions de l’Etat constituent aussi pour l’UGTT deux sujets de préoccupation.



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