Tunisie : Hamadi Jebali remis en liberté

Tunisie : Hamadi Jebali remis en liberté
National
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Arrêté à Sousse dans la soirée du 23 juin dernier dans le cadre d’une affaire de blanchiment d’argent, l’ancien chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a été remis en liberté, a annoncé l'avocat Samir Dilou. Selon ce dernier, le juge d'instruction a décidé, ce lundi 27 juin 2022, de libérer Hamadi Jebali alors qu'il était en garde à vue pour des suspicions de blanchiment d’argent. Le juge d'instruction a auditionné ce dernier au sujet de l'association caritative "Namaa tounes" avant de décider de le maintenir en liberté, rapporte-t-on. Hamadi Jebali avait été arrêté à Sousse par une brigade sécuritaire ce que ses avocats avaient considéré comme un acte de kidnapping. Hamadi Jebali avait aussitôt entamé une grève de la faim. La porte-parole du ministère de l’Intérieur, Fadhila Khlifi, avait toutefois précisé, lors d’une conférence de presse que le ministère avait repéré des opérations financières louches de la part d’activistes au sein de l’association « Nama », ainsi qu’un important flux d’argent au profit de cette association qui ne correspond pas à la nature de ses activités telles que déclarées, cela en plus de soupçons de blanchiment d’argent. La porte-parole avait ajouté que dans un premier temps, trois personnes ont été arrêtées et des ordinateurs, du matériel électronique et des relevés bancaires ont été de même saisis. Par la suite, plusieurs personnalités ont été inscrites sur la liste des recherchés alors qu’un ancien responsable politique et l’un des fondateurs d’un parti politique est en garde à vue, assurant que cette garde à vue a été effectuée sur la base d’un ordre judiciaire et selon les procédures d’usage. Ce responsable, a précisé la porte-parole, est l’objet de poursuites judiciaires, ainsi que son gendre qui a montré des signes d’enrichissement abject et où les investigations ont montré de sérieux signes de blanchiment d’argent, cette personne étant actuellement en fuite. Le ministère public a ordonné, selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur, de mettre en garde à vue toute personne suspectée de ces faits avérés.



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