Dans une allocution prononcée à l'occasion de la commémoration de la fête du travail ce dimanche 1er mai 2022, le secrétaire général de l'Union du travail, Noureddine Taboubi, a appelé le président de la République, Kais Saied, à superviser le dialogue national, « en commençant immédiatement avant qu'il ne soit trop tard ».
Taboubi appelle dans ce sens le président de la République à lancer ce dialogue après s'être mis d'accord sur ses objectifs et ses partis, ses axes, agendas de discussion. « Il s’agit du dernier gilet de sauvetage », a-t-il encore dit.
Taboubi a également déclaré : « Le Syndicat, soucieux de transformer les décisions du 25 juillet en processus et de s'accrocher à son succès, appelle le président de la République à lancer le dialogue national. Le dialogue national est le dernier gilet de sauvetage."
Taboubi avait indiqué que le dialogue national ne doit pas se baser sur les résultats de la consultation électronique, tel qu’annoncé par le président de la république Kais Said et la centrale syndicale n’écartera pas le boycott au cas où ils lui serviraient de base.
Les questions liées au dialogue national et aux échéances à venir ont été au centre d’une réunion tenue, récemment, au Palais de Carthage, entre le président Kaïs Saïed et une délégation de parlementaires européens.
Le président Saïed a passé en revue les raisons sous-tendant les mesures et les dispositions décrétées depuis le 25 juillet 2021, réaffirmant son souci de mettre fin à cette période exceptionnelle à travers la concrétisation des mesures annoncées, indique la présidence dans un communiqué.
Le président de la République a, par ailleurs, assuré aux eurodéputés que « le dialogue national a déjà démarré et qu’il s’appuiera sur les résultats de la consultation électronique, afin de préparer au mieux l’organisation du référendum et la tenue d’élections législatives libres et intègres sous la supervision de l’Instance supérieure indépendante pour les élections. »
Aussi, le chef de l’Etat a affirmé son attachement à préserver l’unité et la continuité de l’Etat tunisien, à garantir sa souveraineté et l’indépendance de sa décision nationale, et à contrer les tentatives venant de l’intérieur et visant à y porter atteinte ou à contourner la volonté du peuple tunisien.