"Une ingérence inacceptable", la Tunisie recadre Erdogan !

"Une ingérence inacceptable", la Tunisie recadre Erdogan !
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Le ministère des affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l'étranger a exprimé hier mardi 5 avril, sa consternation devant la déclaration faite par le président turc Recep Tayyip Erdogan sur la Tunisie, rejetant toute tentative d'ingérence dans les affaires intérieures du pays. Le ministère a estimé dans une déclaration publiée mardi soir, que la déclaration du président turc constitue "une ingérence inacceptable dans les affaires intérieures de la Tunisie et vient contredire les liens fraternels qui unissent les deux pays et le principe du respect mutuel dans les relations entre les pays". Erdogan avait exprimé dans un communiqué "ses regrets de la décision de dissolution de l'Assemblée des Représentants du Peuple après la session plénière tenue le 30 mars et l'ouverture d'une enquête judiciaire contre les députés". Dans son communiqué, le ministère a affirmé que la Tunisie est attachée à l'indépendance de sa décision nationale, rejette toute tentative d'ingérence dans ses affaires et dans les choix de son peuple et refuse la remise en question de son processus démocratique. La Tunisie "est tout autant attachée aux principes de sa politique étrangère, et à édifier avec les pays frères et amis des relations étroites fondées sur la coopération, la concertation et la confiance mutuelle", lit-on également dans le texte. Le département a ajouté que "la Tunisie est un pays libre et indépendant et que son peuple en est le souverain et est le seul autorisé à choisir la voie à même de lui garantir la liberté réelle qui préserve sa sécurité et sa dignité, renforce ses acquis et rompt avec la démocratie formelle". Il y a lieu de noter que le ministre des affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens à l'étranger Othmane Jarandi a été reçu mardi, par le chef de l'Etat Kais Saied qui a exprimé à cette occasion son refus de toute ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie. Kais Saied a également fait part de son refus de toute forme d’ingérence dans les affaires internes de la Tunisie, la considérant comme une ligne rouge. Cette prise de position intervient suite à la réaction de nombreux organisations étrangères à l’état d’exception annoncé par le Président après la dissolution du Parlement sur la base de l’article 72 de la Constitution.



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