"La Tunisie est en pourparlers avec ses partenaires financiers internationaux au sujet des répercussions du conflit russo-ukrainien sur l'économie nationale", a annoncé Samir Saied, ministre de l'Economie et de la Planification.
Dans le même contexte, il a annoncé que le gouvernement a créé une cellule de crise pour suivre les effets de la guerre russo-ukrainienne sur les finances publiques.
Au micro de Jawhara fm, Saied a fait savoir qu'une conférence de presse se tiendra prochainement pour annoncer les mesures prises dans le contexte de cette guerre, qui ont des répercussions sur l'économie de la plupart des pays.
Il a souligné la volonté de l'État de se tenir aux côtés des groupes vulnérables pour atténuer les effets négatifs de la crise sur la situation sociale à la lumière des prix élevés des matières premières et des prix du carburant aux niveaux mondial et national.
Les effets de la guerre menée depuis ce matin par la Russie contre l’Ukraine se font déjà ressentir.
Les prix du blé et du maïs, dont l’Ukraine représente le quatrième exportateur mondial, ont considérablement augmenté depuis quelques semaines. Cette hausse vertigineuse devrait certainement affecter plusieurs pays, dont la Tunisie.
En effet, grand importateur de céréales, notre pays a reçu 3,7 millions de tonnes durant l’année commerciale 2021-2022.
Parmi les principaux fournisseurs de céréales pour la Tunisie, figurent l’Ukraine et la Russie ce qui laisse présager une perturbation de l’approvisionnement, voire même une crise de pain dans le pays.
Aussi, l’intervention militaire russe en Ukraine a également fait grimper le prix du pétrole Brent à 103 dollars en février, et ce pour la première fois depuis 2014.