Tunisie : Qui croire sur l'état de santé de Noureddine Bhiri ?

Tunisie : Qui croire sur l'état de santé de Noureddine Bhiri ?
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Hier, Mondher Lounissi, médecin traitant du dirigeant d’Ennahda, Noureddine Bhiri, alertait l'opinion publique et faisait savoir que la vie de son patient est en danger suite à la détérioration spectaculaire et rapide de son état de santé. "Il ne pourra pas résister longtemps, alors j’appelle les autorités sanitaires de répondre à sa demande de le faire sortir de l’hôpital et de trouver une solution à son état de santé qui se détériore et qui est grave", a-t-il dit. La coïncidence a voulu que la décision de la levée de l'assignation à résidence est survenue à la suite de la mise en place du Conseil supérieur de la magistrature provisoire. De quoi se poser des questions sur le comment du pourquoi ? L'assignation à résidence visant Noureddine Bhiri a-t-elle été levée en raison de son état de santé, décrit par son médecin comme étant critique ou en raison de l'installation du CSM provisoire ? Difficile de se faire une idée précise, quoique certains éléments de réponse sont détectables dans le dernier communiqué du ministère de l’Intérieur annonçant la levée de l’assignation à résidence contre Noureddine Bhiri et Fethi Beldi. Le département de l'Intérieur assure qu'il a été décidé de mettre fin à l'effet des deux décisions d'assignation à résidence jusqu'à ce que la justice prenne les mesures judiciaires nécessaires à leur égard.A cet effet, les gouverneurs de Bizerte et de La Manouba seront chargés de veiller à l'application de cette décision, a fait savoir le ministère, précisant que "la décision de la levée de l'assignation à résidence survient à la suite de la mise en place du Conseil supérieur de la magistrature provisoire et sur fond de l'existence d'enquêtes judiciaires déférées à la justice". Ce communiqué indique également que la décision d'assignation à résidence avait été décrétée dans "le respect total des droits de l'homme", s'agissant du droit de visite et de la prise en charge médicale ". Il souligne et insiste en outre que "l'état de santé des deux personnes concernées est "normale" selon les rapports médicaux établis à cet effet, dont le dernier en date a été élaboré le jour-même de la fin de décision de l'assignation à résidence".



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