Journée de la Femme : La question de l'égalité dans l'héritage refait surface

Journée de la Femme : La question de l'égalité dans l'héritage refait surface
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A l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, plusieurs associations, organisations et personnalités nationales ont exprimé leur soutien à la campagne de sensibilisation visant à garantir le droit des femmes à hériter en milieu rural afin de consolider et développer leurs droits et acquis et leur protection sur le terrain. Les signataires de la déclaration ont appelé les différentes composantes de la société civile à participer à sa réussite, "dans l'intérêt d'un avenir plus juste et meilleur pour les enfants de la Tunisie." La déclaration indique également que la privation des femmes de leur droit à l'héritage est une violence économique à laquelle il faut mettre fin. Par ailleurs, les signataires ont réclamé la révision du chapitre trois de la loi 2017-58, relative à l'élimination des violences faites aux femmes dans sa définition des violences économiques, en consacrant l'héritage comme un droit économique. Ils a également appelé à la révision du chapitre 19 de la loi 58-2017 pour changer la peine prévue pour la violence économique à une peine privative de liberté, afin de lutter efficacement contre l'empêchement des femmes à avoir accès à l'héritage.
Egalité dans l'héritage : Qu'en pense Carthage ?
La position du président de la République quant à ce dossier avait été clarifiée depuis sa campagne électorale de 2019. Il avait estimé que l’égalité dans l’héritage est une « formalité » et ne permettra pas d’obtenir justice. Dans une interview publiée par le site « Nawaat », il avait ajouté que son opposition à l’égalité dans l’héritage découle de sa « conviction » et est basée sur une référence juridique, laissant à part l’origine religieuse. Il avait expliqué que la Constitution tunisienne approuve l’égalité entre les citoyens, insistant sur l’égalité des droits et des devoirs. Saïed avait indiqué que la « chariaa » garantissait la justice, affirmant que l’homme, par exemple, était tenu de dépenser pour sa femme et que cette dernière n’était pas obligée de le faire, et ce conformément à la loi islamique. La « chariaa » est, selon ses dires, un concept complet basé sur la justice et non sur l’égalité formelle, rappelant le rejet par Bourguiba de la question de l’égalité en matière d’héritage. Il avait conclu par assurer que le texte coranique est clair à ce sujet et qu’il en est convaincu.



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