Tunisie : Béchir Akremi brise le silence et rejette tout lien avec Ennahdha

Tunisie : Béchir Akremi brise le silence et rejette tout lien avec Ennahdha
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Brisant le silence, le juge suspendu par le Conseil supérieur de la justice Béchir Akremi a dénoncé une "oppression" dont il fait objet, mais dit avoir toujours confiance en la justice tunisienne. Dans une interview accordée à Arabi 21, le juge est revenu sur les circonstances de sa suspension, affirmant qu’elle intervient sur fond de sa condamnation de la corruption à la Cour de cassation. « Mon problème avec certaines parties judiciaires a commencé lorsque j’ai révélé les affaires de corruption qui gangrènent la Cour de cassation de Tunis », a-t-il expliqué. Le juge fraîchement réintégré sur décision du Tribunal Administratif, affirme qu’il « n’a aucune tendance politique même depuis sa période universitaire ». Répondant aux accusations d’être proche du parti Ennahdha, le juge a estimé qu’il s’agit de simples allégations sans fondements et qu'il n'avait aucun lien avec ce parti. La Chambre d’appel au Tribunal administratif a annulé, le 20 janvier 2022, la suspension de l’ancien procureur de la République, Bechir Akremi, suspendu en juillet 2021 par le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Le CSM avait suspendu l’ancien procureur de la République et juge, le 13 juillet 2021, tout en décidant de transférer son dossier devant le ministère public, relevant du Tribunal de première instance de Tunis. Cette suspension faisait suite à l’affaire des dossiers disciplinaires de plusieurs magistrats, dont ceux de Bechir Akremi et Taieb Rached, ce dernier accusant l’ancien procureur de la République d’avoir dissimulé des preuves importantes dans les dossiers de l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Ce qui a contribué, selon Taieb Rached, à faire obstruction à la justice, et à ne pas révéler la vérité autour de l’assassinat des deux martyrs. De son côté, Bechir Akremi accuse Taieb Rached de corruption financière et de possession de biens non déclarés. En juin 2021, Imen Gzaza, membre du comité de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, avait assuré que l’enquête menée par l’inspection générale relevant du ministère de la Justice sur l’affaire Bechir Akremi a fait l’objet d’un rapport.



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