La Tunisie perd une place dans l’Indice de perception de la corruption

La Tunisie perd une place dans l’Indice de perception de la corruption
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Le rapport sur l'ndice de perception de la corruption pour 2021 publié par Transparency International a révélé que les niveaux de corruption restent les mêmes dans le monde, et la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ne fait pas exception. L'indice, qui évalue 180 pays et territoires en termes de perception de la corruption dans leur secteur public sur une échelle de zéro à 100, indique que le score moyen de l'indice pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord est resté stable à 39 pour la quatrième année consécutive. En ce qui concerne la Tunisie, elle s'est classée au 70e rang mondial avec 44 points, perdant ainsi une place par rapport à son classement de 2020. Selon le même rapport, la Tunisie est classée sixième dans le monde arabe, derrière les Émirats arabes unis, le Qatar, l'Arabie saoudite, Oman et la Jordanie. Commentant le rapport, l'organisation I Watch a considéré que le maintien du même score par la Tunisie reflète une stagnation des politiques de l'Etat pour faire face à la corruption. L'ONG a rappelé, dans un communiqué publié au sujet de l'indice, qu'en 2021 la Tunisie a connu la fermeture des portes de l'Assemblée des Représentants du Peuple et l'immunisation des décrets présidentiels, ce qui signifie l'absence de toute autorité de contrôle sur le travail de l'exécutif. Elle a également cité la fermeture du siège central de l'Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), "qui a privé de nombreux lanceurs d'alerte, témoins et experts de protection et de soutien moral contre toute action ou représailles". Ceci accroît les risques de propagation de la corruption dans le secteur public, souligne-t-on. "Des interdictions de voyager ont également été décidées contre un certain nombre de personnes, en plus de placer un certain nombre d'opposants et de personnalités publiques en résidence surveillée sans décision judiciaire. Cela s'ajoute aux procès militaires de civils, dont la fréquence a augmenté en 2021.", note I Watch. Et d'ajouter que l'inaction dans la lutte contre la corruption au cours de la dernière décennie et l'incapacité du système judiciaire à mettre fin à la culture de l'impunité ont exacerbé les violations des droits de l'homme et miné la démocratie. "Avec l'érosion des droits et libertés et le déclin de la démocratie, l'autoritarisme prend leur place, contribuant à des niveaux élevés de corruption", conclut l'organisation.



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