Tunisie : Abir Moussi lance un avertissement contre l'exclusion des destouriens

Tunisie : Abir Moussi lance un avertissement contre l'exclusion des destouriens
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En marge d'une une conférence organisée, hier dimanche 12 décembre, sur la violence politique à l’encontre des destouriens durant la dernière décennie, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi n'a pas mâché ses mots comme elle en a l'habitude. Elle a notamment dénoncé le fait que son parti continue à être exclu et qu'une nouvelle constitution et de nouvelles lois soient mises en place par volonté unilatérale et référendum sans la participation de son parti ou d'un cadre institutionnel élu. Elle a indiqué que son parti ne tolérera pas le démantèlement de l'Etat et l'exclusion des destouriens, laissant entendre, au passage, qu'un "lien existe entre Carthage, le mouvement Ennahdha et d'autres forces politiques opérant en toute opacité", rapporte l'agence TAP. D'après elle, le changement par le président Kais Saied de la date anniversaire de la révolution, du 14 janvier au 17 décembre, cible les constitutionnalistes et les destouriens. Elle a également dénoncé le fait que celui qui veut assainir le climat électoral et organiser des élections transparentes, ne doit pas élaborer une constitution et des lois électorales sur mesure. Vendredi 10 décembre, le PDL adressé un avertissement via huissiers notaires à Sadok Belaid, Amin Mahfoudh et Mohamed Salah Ben Aissa, en tant qu’experts en droit constitutionnel. Selon Abir Moussi, ces personnes ont été averties par le PDL et seraient tenues pénalement responsables en cas de contribution de leur part à la rédaction de textes illégaux affectant ou induisant à la désintégration de l’Etat. Rappelons que jeudi dernier, le Président de la République, Kais Saied, a reçu les deux anciens doyens, Sadok Belaid et Mohamed Saleh Ben Aissa et le professeur de droit constitutionnel Amin Mahfoudh. Saied a indiqué, lors de cette rencontre, que le problème en Tunisie est constitutionnel en raison de la Constitution de 2014, qui selon ses dires « s’est avérée non valide sans aucune légitimité ».



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