Rached Ghannouchi : "Nous ne pensons pas que le Président va suspendre la Constitution"

Rached Ghannouchi : "Nous ne pensons pas que le Président va suspendre la Constitution"
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Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déclaré que "dissoudre le parlement et suspendre la Constitution constituent un acte inconstitutionnel", ajoutant qu'il ne croit pas que le président de la République annulera une Constitution qui lui a permis d'atteindre la position dans laquelle il se trouve. Dans une interview accordé à "Arabi 21", Ghannouchi a également exprimé son espoir que les choses en Tunisie ne dégénèrent pas en une escalade. "Nous comptons énormément sur la tendance tunisienne au compromis et à la modération. L'une des principales caractéristiques de la personnalité tunisienne est qu'elle a tendance à la modération et à freiner les dérapages lorsque les choses sont sur le point de s'effondrer", ajoute-il. Interrogé sur l'interdiction de voyager imposée à certains Tunisiens, Ghannouchi a estimé que toutes ces mesures représentent des indicateurs négatifs signalant le retour de pratiques censées être parties avec le régime autoritaire. "L'interdiction de voyager pour un certain nombre de députés et d'hommes d'affaires et l'imposition de l'assignation à résidence représentent une violation des libertés et des droits affirmés par la Constitution et toutes les chartes et lois internationales. La meilleure façon de traiter la question de la corruption est de la confier à la justice tunisienne à l'abri des influences et directives politiques et dans le cadre de la séparation des pouvoirs", insiste Ghannouchi. Rappelons que, dans un communiqué rendu public samedi 11 septembre, le parti Ennahdha a annoncé son refus catégorique à toute suspension de la Constitution. Le parti qui réagit aux dernières déclarations du conseiller à la présidence, Walid Hajjem, estime que la Constitution de 2014 jouit d’un fort consensus et qu’il est inacceptable d’y interdire des modifications. Ennahdha estime que ce processus pourrait supprimer la légitimité à l’actuel pouvoir en instaurant un régime autoritaire.



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