Accusations d'ingérence : La visite d’une délégation US à Carthage fait polémique

Accusations d'ingérence : La visite d’une délégation US à Carthage fait polémique
National
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La récente visite effectuée par une délégation américaine au président de la République Kais Saied fait couler beaucoup d’encre. Et pour cause, des critiques de la position américaine et de son éventuelle ingérence dans les affaires internes du pays. Le président de la République Kais Saied a reçu hier, vendredi 13 août 2021, une délégation US de haut niveau conduite par Jonathan Finer, adjoint du conseiller de la sécurité nationale à la Maison blanche et Josh Harris, directeur du bureau Afrique du nord au conseil de sécurité nationale à la Maison blanche. Selon un communiqué de la Maison blanche, Jon Finer a rencontré le président Kais Saied, pour « l’exhorter à nommer de façon urgente un nouveau Chef de gouvernement et à remettre son pays sur les rails d’une démocratie parlementaire ». Cet appel n’est pas passé inaperçu. Plusieurs partis ont réagi dont notamment le Courant populaire. Ce parti a exprimé son " refus absolu " de toute ingérence étrangère dans les affaires internes de la Tunisie. Il estime que les agissements du mouvement Ennahdha dans ce sens " fournissent la preuve de son engagement sur la voie de la trahison nationale ". Ennahdha sollicite le soutien des lobbies et l'aide des Frères Musulmans pour internationaliser la situation interne de la Tunisie tel qu'il a été le cas dans plusieurs payses arabes qui n'ont eu, en retour, que la colonisation et le chaos, a-t-on écrit. Dans une déclaration publiée samedi, au lendemain de la visite d'une délégation américaine au Palais de Carthage conduite par l'adjoint du conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Jonathan Finer, le parti appelle tous les pays du monde, les USA en particulier à respecter la souveraineté du peuple tunisien et à ne pas s'immiscer dans les affaires internes de la Tunisie. Il a mis en avant le bilan criminel de l'intervention de l'administration américaine dans des pays comme l'Irak la Syrie, la Libye, le Yémen, l'Amérique latine, l'Afghanistan la Somalie et autres. Le Mouvement Echaab a dénoncé les " appels lancés par certains partis et acteurs politiques, dont notamment Ennahdha, à une ingérence étrangère sous prétexte de protéger la démocratie et préserver le processus démocratique ". Il fustige, dans un communiqué de son bureau politique publié samedi, " les campagnes frénétiques prépayées menées par des médias arabes et étrangers " ainsi que " les mensonges et la désinformation concernant la situation générale dans le pays ". Le Mouvement Echaab (représenté au Parlement gelé) considère que les dispositions en vigueur depuis le 25 juillet " sont une affaire strictement interne, décidée par le président de la République en réponse à une revendication populaire massive de mettre un terme à un système corrompu qui a conduit le pays au chaos et à la faillite ".



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