Le président de la République, Kaies Saied a décidé d'installer un hôpital militaire de campagne à Kairouan afin de lutter contre la propagation de covid-19 et appuyer les efforts déployés par le cadre médical et paramédical dans la région.
Dans un communiqué rendu public samedi par la présidence de la République, et conformément aux directives du président Kaies Saied des unités de la direction générale de la santé militaire se déplaceront à Kairouan afin d'entamer l'installation de cet hôpital.
Les unités militaires se sont mis au travail depuis hier samedi, l'hôpital en question devra être opérationnel dès demain lundi.
Le taux d'accueil dans les hôpitaux à Kairouan a atteint récemment sa capacité maximale avec 60pc de tests positifs par jour.
Les chiffres ne sont pas rassurants et la situation se détériore d’un jour à l’autre. Plus de places dans les hôpitaux du Kairouan qui connaissent une pression jamais observée.
C’est à cet effet que le Chef du gouvernement a ordonné la directrice de l’Observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, Nissaf Ben Alaya, accompagnée d’une équipe du Comité scientifique, de se rendre au gouvernorat de Kairouan.
Le groupe devrait examiner l’évolution de la situation épidémiologique dans la région et identifier dans les plus brefs délais les problèmes les plus importants à éviter.
Dans ce contexte, Mechichi a autorisé que la Cellule de crise de suivi de l’évolution de la situation épidémiologique à Kairouan à rester en réunion permanente jusqu’à la réduction du nombre de contaminations au coronavirus, en plus de mobiliser toutes les ressources sanitaires, médicales et logistiques afin de contenir la situation épidémiologique dans la région.
De son côté, le directeur régional de la santé à Kairouan, Mohamed Rouis, a confirmé que le taux de positivité est passé à 50% après avoir connu une baisse au cours des deux derniers jours.
Rouis, qui s’exprimait ce samedi 19 juin 2021 sur Shems fm, a ajouté que la situation épidémiologique dans la région est critique, et qu’au vu de la hausse continue des analyses positives, les établissements de santé connaissent une grande pression.
Et d’ajouter que « la réponse des retraités et du secteur privé à l’appel des autorités sanitaires de la région à soutenir leurs efforts est très faible ».
Cette situation pour le moins catastrophique à Kairouan sera observée dans d’autres régions, regrette Jalila Ben Khalil.
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