Millennium Challenge Corporation : Vers un financement de 500 millions de dollars en faveur de la Tunisie

Millennium Challenge Corporation : Vers un financement de 500 millions de dollars en faveur de la Tunisie
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Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Investissement, Ali Kooli et le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Marouane Abassi ont rencontré, ce mercredi 5 mai 2021 à Washington, les officiels de l'agence "Millennium Challenge Corporation" (MCC) avec qui ils ont discuté d'un accord portant sur un don de 500 millions de dollars. Dans un communiqué, la MCC a précisé que "l’Administration Biden est désireuse de bâtir un solide partenariat entre l’agence et la Tunisie via la finalisation d’une convention de financement d’une valeur de 500 millions de dollars en faveur de la Tunisie visant à booster la croissance économique du pays et réduire la pauvreté". La convention proposée qui est axée sur les secteurs du transport, du commerce et de l’eau, est destinée à soutenir les efforts du gouvernement tunisien en matière de réformes, notamment des entreprises publiques du transport au moyen d’investissements importants dans l’infrastructure et l’assistance technique. Les négociations relatives à la finalisation de cette convention se tiennent ce mois-ci et la MCC espère soumettre cette dernière à l’approbation de son Conseil d’administration au cours du mois de juin prochain, souligne le communiqué.
Today, MCC leadership was pleased to welcome the Honorable Minister Kooli, Ambassador Lakhal and their delegation to... Publiée par Millennium Challenge Corporation - MCC sur Mardi 4 mai 2021
La "Millennium Challenge Corporation" est une initiative de l’Administration américaine qui consiste en un partenariat avec les pays qui ont réalisé une certaine performance dans la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques ; la création d’un environnement favorable à l’initiative privée ; et l'engagement de l’État à faire des investissements importants dans le secteur social. Le plan conditionne les prêts à l’adoption de politiques économiques favorables à l’investissement, notamment à travers des partenariats public-privé. Les États-Unis ont créé le programme Millennium Challenge Corporation (MCC) en 2004 en vue de former un nouveau partenariat de développement entre eux et les pays en développement. Créée par le Congrès et disposant d'un solide appui bipartite, la MCC verse des subventions à des pays qui ont démontré leur engagement à la promotion des bonnes pratiques de gestion et à la réforme économique. En créant la MCC, les États-Unis cherchaient à créer un mécanisme de développement axé sur les besoins du pays et un outil qui permettrait au pays bénéficiaire de l'aide de concevoir et de mettre en œuvre lui-même les projets. Les procédures de la MCC reposent sur quatre principes fondamentaux : bon rendement en matière de politique, prise de possession par le pays, responsabilité du pays et résultats palpables. Pour obtenir de l'aide financière de la MCC, les pays doivent se soumettre à un long processus. Il y a d'abord l'évaluation du revenu annuel par personne selon les niveaux de revenus des pays de la Banque mondiale. Il y a, ensuite, une évaluation en fonction de 22 indicateurs de politiques indépendants et transparents afin d'examiner l'engagement du pays à l'égard de politiques favorisant la liberté politique et économique, les investissements dans l'éducation et la santé, l'éradication de la corruption et le respect des libertés civiles et de la primauté du droit. Il y a, enfin une présentation d'une proposition compacte où l'on décrit les priorités du pays par rapport à l'aide financière offerte dans le cadre de la MCC. Depuis 2004, la MCC a engagé plus de 9,8 milliards de dollars dans le cadre d'ententes. Mais la MCC ne remplace aucunement l'aide consentie par la U.S. Agency for International Development (USAID) ni l'aide offerte dans le cadre d'autres programmes de l'administration américaine. La MCC est gérée par un conseil d'administration comptant neuf membres et qui est présidé par le Secrétaire d'État et le Secrétaire du Trésor.



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