Le député du mouvement Echaab et président de la commission parlementaire des finances, Haikel Mekki, a qualifié de "dangereuses" les déclarations du ministre des Finances et de l'économie, Ali Kooli, au sujet de la cession de parts de l'Etat dans certaines entreprises publiques.
"Les dirigeants ne proposent que les solutions se faisant aux dépens du peuple et de ses propriétés, et ce n'est pas possible", déclare-t-il ce mercredi 3 février 2021 sur Express fm. "Comme si nos ministres venaient avec pour mission de vendre".
Commentant la vente de parts de l'Etat dans des entreprises publiques dans le cadre de réformes économiques, Mekki a clairement qualifié les propos du ministre des Finances de "menace pour la sécurité du pays" et de "déclaration de guerre civile".
Les institutions publiques ne sont pas la propriété de ce gouvernement qui n'a pas le droit d'en vendre quoi que ce soit, poursuit-il, indiquant qu'il existe une possibilité de les réformer et d'y créer une nouvelle gouvernance.
Du même avis, le secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Sami Tahri, a renouvelé le rejet de la centrale syndicale de toute cession des parts de l’Etat dans les entreprises publiques.
Tahri a estimé que le gouvernement cherche des priorités lointaines « alors qu’il n’a pas réussi à assurer les exigences de l’étape actuelle de lutte contre le Coronavirus ».
Il a également critiqué ce qu’il considérait comme des efforts du gouvernement pour céder ces entreprises afin de financer le budget sans entreprendre une réforme fiscale et lutter contre la corruption pour mobiliser des ressources.
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