Rafik Abdessalem : "Le président doit choisir entre le chaos et l'État"

Rafik Abdessalem : "Le président doit choisir entre le chaos et l'État"
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Le conflit entre le président de la République et le mouvement Ennahdha se creuse davantage. Déclarations et accusations échangées, le bout du tunnel semble encore très loin… C'est le remaniement ministériel, annoncé depuis quelques jours par le Chef du gouvernement, qui est, aujourd'hui, à l'origine d'une nouvelle tension entre les différentes parties. Hier, en présence de Hichem Mechichi, Kais Saied a haussé le ton fustigeant la décision de procéder à ce remaniement. Pour Kais Saied, le remaniement ministériel n’a pas respecté les dispositions de la Constitution, notamment en ce qui concerne sa discussion en conseil des ministres, rappelant qu’il n’a pas été consulté à ce sujet. Il a dans ce contexte affirmé que les ministres liés à des dossiers de justice ou à des conflits d’intérêts ne pourront pas prêter serment. « Prêter serment est une procédure fondamentale », a-t-il également rappelé. En réponse, le président du bloc parlementaire d'Ennahdha, Imed Khemiri, a noté que la prestation de serment n’est pas une obligation pour le ministre dans l’exercice de ses fonctions. Il a même fait allusion que le remaniement ministériel ne relève point des prérogatives du chef de l'Etat, soulignant que "seul le parlement est autorisé à approuver ou à rejeter les ministres". Rafik Abdessalem est lui aussi venu au secours de Mechichi. Dans un post publié dans la soirée du lundi 25 janvier 2021 sur sa page Facebook, le gendre de Rached Ghannouchi et ancien ministre des Affaires étrangères s'est ouvertement attaqué à Kais Saied, l'appelant à choisir entre le chaos et l'Etat. "Les bras de coordination ont commencé à bouger dans certains quartiers populaires de la capitale avec l'utilisation de l'argent, avant le discours du président aujourd'hui, et la machine des pages internes a commencé à semer la discorde et le chaos. Ben Ali et sa machine répressive ne nous ont pas intimidés ni secoués, encore moins ceux qui lui sont inférieurs. Le président doit choisir entre le chaos ou l'État", a-t-il écrit.
بدأ تحريك أذرع التنسيقيات في بعض الأحياء الشعبية في العاصمة مع استخدام المال، قبل خطاب الرئيس اليوم، كما بدأت تتحرك... Posted by ‎Dr Rafik Abdessalem الدكتور رفيق عبد السلام‎ on Monday, 25 January 2021



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