L'UGTT n'est pas opposée aux réformes touchant les entreprises publiques, mais...

L'UGTT n'est pas opposée aux réformes touchant les entreprises publiques, mais...
National
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Le secrétaire général de l'Union tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi a accordé une interview à l'agence Reuters, reprise, ce lundi 25 janvier 2021, par les médias et dans laquelle il a abordé plusieurs sujets : les réformes économiques, la réduction du personnel au sein de certaines entreprises publiques, la justice fiscale, la situation sociale en Tunisie, le FMI, etc... Noureddine Taboubi a notamment déclaré que l'UGTT restait ouverte aux réformes économiques, à condition, toutefois, qu'elles respectent la souveraineté nationale. Un message adressé au Fonds Monétaire international et à tous les bailleurs de fonds afin de comprendre la situation sociale fragile dans laquelle se trouve la Tunisie depuis la révolution de 2011. "Le FMI et les bailleurs de fonds doivent comprendre les particularités de la situation sociale fragile en Tunisie, dans ce pays considéré comme une exception dans la région", a-t-il dit, soulignant que l'UGTT est consciente du fait que le pays a besoin de réformes, mais des réformes sans condition (...)". Il a d'ailleurs exprimé le souhait et la volonté de l'UGTT à négocier avec un gouvernement fort pour étudier ces réformes qui toucheront les entreprises publiques, précisant que les dossiers devront être traités au cas par cas. Il a également soutenu que l'UGTT n'était pas opposée à une réduction des effectifs de certaines entreprises publiques, citant pour exemple le cas de Tunisair et l'accord de la centrale syndicale pour le départ de 1200 employés mais rappelant que l'Etat n'a pas encore respecté ses engagements financiers, ce qui a entravé la mise en œuvre de l'accord. Noureddine Taboubi a, par ailleurs, appelé à instaurer une justice fiscale. Selon lui, il s'agit d'une réforme devenue urgente, estimant qu'aujourd'hui 75% des impôts sont payés par les salariés, contre 5% pour le secteur privé et 20% pour les établissements financiers. C'est injuste, selon lui !



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