Tunisie : Le ministre des Affaires locales et de l'environnement limogé

Tunisie : Le ministre des Affaires locales et de l'environnement limogé
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Le chef du gouvernement Hichem Mechichi a décidé ce dimanche 20 décembre de limoger le ministre des Affaires locales et de l'Environnement Mustapha Aroui. Selon un communiqué de la Kasbah, c'est le ministre de l'Equipement Kamel Edoukh qui fera l'intérim. Le communiqué de la présidence du gouvernement ne révèle pas les causes de ce limogeage. Cependant, récemment, l’enquête administrative lancée par le ministère des Finances confirme l’implication du ministère des Affaires locales et de l’environnement et des services douaniers dans l'affaire de corruption portant sur l'importation de déchets d'Italie en Tunisie. Il s’agit certainement de l’un des scandales écologiques les plus marquants de l’histoire de la Tunisie. L’affaire continue de faire couler de l’encre. Le président de la commission parlementaire de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi affirmait en effet que l’enquête administrative lancée par le ministère des Finances confirme l’implication du ministère des Affaires locales et de l’environnement et des services douaniers dans cette affaire de corruption. Il a affirmé également que le limogeage du directeur de l’agence nationale de gestion des déchets n’est qu’un bouc émissaire pour camoufler cette affaire et faire taire l’opinion publique. Le scandale avait été révélé par l’émission « Les 4 vérités ». Une société importait de grandes quantités de déchets domestiques en Tunisie, à partir de l’Italie à des fins non connues. La société tunisienne recevrait 48 euros pour chaque tonne de déchets importée. 70 conteneurs de déchets en provenance d’Italie, transportant 120 tonnes de déchets, viennent d’arriver en Tunisie. Plus de 200 autres conteneurs sont encore en attente dans le port de Sousse. Le président de la commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, Badreddine Gammoudi, avait déclaré ne pas être convaincu par les explications du ministre des Affaires locales et de l’environnement dans cette affaire. « Le ministre a tenté de présenter un bouc émissaire sans évoquer les soupçons au sein de son département », a-t-il déclaré à l’issue d’une séance d’audition tenue le 9 novembre 2020.



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