La Tunisie mène des essais cliniques sur un éventuel traitement du coronavirus

La Tunisie mène des essais cliniques sur un éventuel traitement du coronavirus
National
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Ceci n'a aucun rapport avec la polémique autour du faux remède évoqué récemment par un député. Le ministre de la Santé Faouzi Mehdi a annonce ce mercredi 2 décembre que la Tunisie est en train de réaliser des essais cliniques sur un éventuel médicament du coronavirus. En effet, lors d'une conférence de presse tenue ce mercredi, il a assuré qu’une commission scientifique mixte, entre le ministère de la Santé, le ministère de la Défense et le ministère de l’Enseignement Supérieur, est en train d’effectuer des essais cliniques pour un médicament contre la Covid-19, sans donner plus de détails. Évoquant la polémique autour des propos du député Seifeddine Makhlouf, il a laissé entendre que "le médicament dont il a parlé n’est autre qu’un complément alimentaire". La polémique déclenchée par le député Seifeddine Makhlouf autour de la fabrication d’un médicament contre le coronavirus en Tunisie fait toujours couler de l’encre. Hier mardi 1er décembre 2020, c’est le président de l’ordre des médecins tunisiens Slim Ben Salah qui a dénoncé ces déclarations. Il s’est désolé du fait que les autorisations concernant les médicament sont désormais délivrées au Parlement ! Le médecin a également dénoncé le fait que ce complément alimentaire a été administré à certains patients sans aucune assistance médicale, ni contrôle de la part du ministère et des structures concernées. « On ne peut pas parler d’un complément alimentaire contre le coronavirus, tous les médecins du monde ne font que traiter ses symptômes en attendant le vaccin », a-t-il rappelé. Pour Dr. Slim Ben Salah, ce qui s’est passé est extrêmement dangereux, appelant les médecins à éviter l’utilisation de ce genre de produits qui échappent à tout contrôle. Même le soi-disant inventeur de ce faux remède contre le coronavirus évoqué par le chef de la coalition Al-Karama Seifeddine Makhlouf, a démenti ces informations. En effet, dans des interventions médiatiques il assure qu’il ne s’agit guère d’un remède contre le coronavirus mais d’un simple complément alimentaire qui aurait présenté des résultats positifs sur des patients atteints du coronavirus qui l’ont consommé. Mounir Bezzarga, professeur universitaire a affirmé dans ce sens “avoir découvert un simple complément alimentaire capable de lutter contre le coronavirus”, qui ne nécessite pas la réalisation de tests cliniques puisqu’il ne s’agit pas d’un médicament. “Ce complément alimentaire n’a pas encore été approuvé par les autorités sanitaires, mais il a déjà été donné à des patients, en Tunisie, qui ont contracté le coronavirus”, a-t-il expliqué. Aucun remède ni vaccin tunisien n’a été fabriqué, avait assuré, dimanche 29 novembre, le directeur de l’Institut Pasteur de Tunis Hechmi Louzir. Louzir a démenti les informations présentées par le président du bloc Al Karama Seifeddine Makhlouf qui a affirmé qu’un laboraoire tunisien a fabriqué un remède contre le coronavirus. « Aucune trace sur ce remède ni sur un éventuel vaccin tunisien n’existe dans les revues scientifiques ni dans les rapports officiels », a-t-il insisté. Lors d’une séance plénière tenue samedi 28 novembre, Makhlouf, preuve à l’appui, avait montré un petit flacon pour dire qu’un laboratoire tunisien avait déjà trouvé le médicament du coronavirus. Il a même annoncé que si l’Etat soutient ce « petit labo », le monde entier achètera ce médicament et la Tunisie accèdera à de considérables fonds en devises. Ainsi, confiant, Makhlouf insiste sur le fait que ce médicament a déjà dépassé les tests de toxicité avec succès et qu’il est prêt à la commercialisation.



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