"La Tunisie est financièrement incapable de décréter un confinement général", selon Ben Ouda

"La Tunisie est financièrement incapable de décréter un confinement général", selon Ben Ouda
National
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Réinstaurer un confinement général en prenant exemple sur la France, demeure une option balayée par le gouvernement Mechichi. Olfa Ben Ouda, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et porte-parole du gouvernement, a confirmé ce lundi 2 novembre 2020, que réimposer un confinement général en Tunisie n'est pas possible, et que l'Etat n'est pas financièrement en mesure de décréter une telle mesure. Evoquant la Grande-Bretagne et la France, elle a expliqué que la Tunisie ne peut être comparée à ces pays qui ont décrété un deuxième confinement général de plusieurs semaines, compte tenu des capacités financières limitées de l'Etat. Dans une déclaration accordée à Mosaique fm, Ben Ouda a ajouté que la Tunisie traverse une crise financière et économique très difficile accompagnée d'une énorme pression sociale, ce qui fait qu'un confinement général aura de graves conséquences, en particulier sur les groupes vulnérables. Le directeur de l’Institut Pasteur, Hechmi Louzir avait également écarté l’hypothèse d’un retour au confinement général tel qu’il avait été appliqué en mars dernier. Plusieurs propositions et recommandations du conseil scientifique sont à l’étude comme l’interdiction des déplacements entre les gouvernorats ou un confinement ciblé comme l’a évoqué le directeur général de la santé, Fayçal Ben Salah, réfutant, lui aussi, l’idée d’appliquer un confinement général. D’un autre côté, le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi avait évoqué la possibilité d’appliquer un confinement durant les prochaines vacances scolaires, du 2 au 4 novembre, notant que cette proposition sera présentée au gouvernement pour examen. Le ministre de la Santé a toutefois estimé qu’imposer un confinement général dans le pays n’a plus de sens, et que le conseil scientifique de lutte contre le coronavirus a proposé des mesures de renforcement telles que l’interdiction des protestations, la réduction au maximum des chaises et des tables dans les cafés, et d’autres décisions qui imposent une application stricte.



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