Le chef du Pentagone signe un accord de coopération militaire sur dix ans avec la Tunisie

Le chef du Pentagone signe un accord de coopération militaire sur dix ans avec la Tunisie
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En marge de la visite en Tunisie du secrétaire américain à la défense, Mark Esper, le ministre de la Défense nationale Brahim Bertagi et son homologue US, ont signé une feuille de route pour la coopération militaire sur la période 2020-2030. La feuille de route définit les différents volets de la coopération militaire entre les deux pays et vise à améliorer la promptitude et les capacités des forces armées tunisiennes pour faire face aux menaces sécuritaires. Lors d’une séance de travail, à laquelle ont assisté des responsables militaires de haut rang des deux pays, "l’accent a été mis sur les perspectives de la coopération tuniso-américaine dans le domaine de la défense, à la lumière des défis sécuritaires qui pèsent sur la région", indique un communiqué du département tunisien de la Défense, relayé par l'agence TAP. "L’administration américaine est toujours disposée à renforcer les capacités de l’institution militaire tunisienne dans les domaines de la sécurisation des frontières, la lutte anti-terroriste et la formation", a souligné Mark Esper. De son côté Bertagi, a salué l’appui apporté par les Etats Unis à la Tunisie dans le domaine de la sécurisation des frontières, la mise en place d’un système de surveillance électronique sur la frontière Sud-Est et Ouest et le renforcement des capacités militaires de la Tunisie. Ainsi, les États-Unis maintiendront leur partenariat avec la Tunisie à travers cet accord de coopération militaire sur dix ans avec la Tunisie, confirmant un rapprochement pour faire face à la dégradation de la sécurité en Libye. Selon les médias internationaux, l’accord signé a pour objectif d’établir une relation longue permettant d’assurer la formation et l’après-vente en cas de cession d’armement sophistiqué, indique-t-on dans l’entourage de M. Esper, alors que l’utilisation de l’espace aérien tunisien n’a pas été évoqué et le déploiement d’une base permanente n’est pas considéré comme acceptable par la Tunisie, a indiqué une autre source américaine. Après avoir rencontré le président de la République Kais Saied et le ministre de la défense Ibrahim Bartagi, Mark Esper s’est ensuite rendu au cimetière nord-américain de Carthage, où plus de 2800 soldats américains y sont inhumés, la plupart d’entre eux tués pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a prononcé une allocution qui va dans le sens de cette visite, à savoir, avertir de l’influence croissante de la Russie et de la Chine sur le continent africain, renforcer les liens entre les Etats-Unis et la Tunisie et discuter de la menace des djihadistes. "Les Etats-Unis continueront à approfondir leurs relations avec les pays alliés, y compris la Tunisie, pour lutter contre le terrorisme et l’extrémisme violent", a-t-il déclaré, soulignant que l’administration américaine est prête à aider la Tunisie, "le pays démocratique", à protéger ses frontières maritimes et terrestres contre l’extrémisme violent. Après cette visite en Tunisie, Esper se rendra, demain en Algérie, devenant ainsi le premier secrétaire à la défense américain à le faire depuis Donald Rumsfeld en 2006. Il se rendra ensuite au Maroc, l’autre grand allié des Etats-Unis dans la région du Maghreb. Rappelons que depuis 2011, les Etats-Unis ont investi plus d’un milliard de dollars dans l’armée tunisienne, selon le commandement Afrique de Washington, Africom.



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