"Les filles d'Olfa" de Kaouther Ben Hania sélectionné au Cairo Film Connection

"Les filles d'Olfa" de Kaouther Ben Hania sélectionné au Cairo Film Connection
Culture
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CIFF Cairo International Film FestivalAprès avoir présenté son dernier film L’homme qui a vendu sa peau à la compétition Orrizonti (Horizons) de la 77ème édition du Festival International du Film de Venise, et y avoir remporté les prix du Meilleur acteur dans un rôle principal pour Yahya Mahyni et le Prix Edipo Ro de l’inclusion et après une participation à la compétition officielle du Festival du Film d’El Gouna, la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania sera au Caire, avec son projet de nouveau film Les filles d’Olfa, sélectionné parmi les seize projets en compétition à la Cairo Film Connection (CFC).

C’est ce qui a été annoncé par l'équipe du Caire Film Connection qui vient de dévoiler sa sélection de projets cinématographiques qui participeront à sa septième édition, organisée dans le cadre de la 42e édition du Festival international du film du Caire (CIFF) qui se déroulera du 19 au 28 Novembre 2020.

Le comité de sélection du Cairo Film Connection, composé de professionnels clés de l'industrie du cinéma, a choisi, parmi les 105 projets soumis, une liste restreinte de 15 projets de films - longs métrages de fiction et documentaires - en développement et en postproduction dans 12 pays arabes.

Sept longs métrages de fiction en cours de développement :

- The Legend of Zainab and Noah – La légende de Zainab et Noah (Egypte) du réalisateur Yousry Nasrallah; - I Can Hear Your Voice ... Still – Je peux entendre votre voix… Encore (Egypte) du réalisateur Sameh Alaa; - Breakfast Lunch and Dinner – Petit déjeuner, déjeuner et diner (Egypte) de Mohamed Samir; - Snow white – Blanche Neige (Egypte) de Taghrid Abuelhassan; - Passage (Syrie) by Amr Ali; - Fog - Brouillard (Irak / Liban) de Ruba Atiyeh; - Scheherazade Goes Silent - Shéhérazade se tait (Palestine / Jordanie) d'Amira Diab.

Un projet de long métrage de fiction en postproduction : - The Alleys - Les allées de Bassel Ghandour (Jordanie, Egypte, Arabie Saoudite).

Quatre projets de documentaires sélectionnés en développement : - Olfa's Daughters – Les filles d’Olfa (Tunisie - France) de Kaouther Ben Hania; - Flying Like a Bird - Volant comme un oiseau (Maroc - France) de El Mahdi Lyoubi; - Tell Them About Us - Parlez-leur de nous (Jordanie-Allemagne) de Rand Beiruty; - Caesar - César (Jordanie-USA) de Widad Shafakoj.

Trois projets de documentaires en postproduction : - Before the Final Picture -Avant la photo finale (Egypte) d'Aya Tallah Yusuf; - The Last Projectionist – Le dernier projectionniste (Palestine - Allemagne) d'Alex Bakri; - Iraq Invisible Beauty - Beauté invisible en Irak (Irak -Belgique - France) de Sahim Omar.

Commentant cela, Mohamed Hefzy, président du Festival International du Film du Caire (CIFF), a déclaré: «Cette année, nous sommes déterminés à continuer à soutenir le cinéma arabe en mettant en lumière les jeunes talents du cinéma arabe et leurs différents projets, relevant tous les défis imposés par la pandémie sur l’industrie cinématographique mondiale. Nous nous engageons à suivre strictement les précautions approuvées par l'OMS et prises par le gouvernement égyptien pour assurer la sécurité des invités du festival et du public. "

Mohamed Hefzy a ajouté: «Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles nous sommes fiers de l'édition de cette année 2020. Le film Lift Like A Girl de Mayye Zayed, qui est en sélection officielle au Festival International du Film de Toronto (TIFF), avait participé à la 5e édition du Cairo Film Connection en 2018 et avait été sélectionné pour être projeté en compétition officielle de la 42e édition du Festival International du Film du Caire. Le film est aujourd'hui considéré comme l'un des films arabes les plus importants de 2020. En outre, la sélection de cette année comprend une multitude de films de cinéastes prolifiques, ainsi que des réalisateurs dont c’est le premier film et nous sommes fiers que 50% des projets sélectionnés soient ceux de réalisatrices ». Ce qui est d'ailleurs un respect de la Charte 50/50, signée par le CIFF en 2019.

[caption id="attachment_252377" align="aligncenter" width="1000"]Cairo Film Connection Meriame Deghedi, directrice du Cairo Film Connection[/caption]

Meriame Deghedi, directrice du Cairo Film Connection, a commenté: «Réaliser  l’édition du CFC cette année est une très grande responsabilité. Non seulement parce que nous voulons nous appuyer sur le succès des années précédentes, mais surtout pour offrir un soutien sans réserve aux cinéastes et talents arabes qui ont été touchés par la crise mondiale de cette année. D’ailleurs la résilience des cinéastes arabes était évidente et se reflétait dans le nombre de soumissions que nous avons reçues ».

Elle a ajouté: «Nous sommes fiers d'avoir sélectionné cette année des histoires de réalisateurs d'horizons et de cultures différents du monde arabe, ce qui est l'un de nos objectifs depuis la création de Cairo Film Connection. Nous sommes également très heureux de recevoir les soumissions du légendaire Yousry Nasrallah et de la réalisatrice primée Kaouther Ben Hania, qui soumettent leurs projets de films aux côtés de jeunes réalisateurs tels que Bassel Ghandour, producteur de Theeb, nominé aux Oscars. C'est un excellent mélange qui reflète le type de diversité que nous recherchons au CFC ».

«Le succès de la CFC ne se mesure pas seulement à la valeur des récompenses présentées par nos précieux partenaires et sponsors, qui ont atteint 200 000 $ l’année dernière, soit la somme la plus importante depuis le lancement de la CFC, mais également dans les opportunités qu'il offre pour de multiples collaborations entre des cinéastes du monde arabe et des professionnels de l'industrie cinématographique du monde entier, donnant lieu à des projets de films arabes prometteurs capables de concourir dans de grands festivals internationaux de films », a-t-elle déclaré.

Les cinéastes tunisiens participent souvent à la Cairo Film Connection. Par exemple, en 2018, la productrice tunisienne Dorra Bouchoucha avait été membre du jury de cette compétition, aux coté du producteur égyptien Gaby Khoury et la réalisatrice palestinienne Annemarie Jacir.

[caption id="attachment_252378" align="aligncenter" width="960"]Cairo Film Connection En 2018, les membres du jury de Cairo Film Connection, dont Dorra Bouchoucha, remettent son prix à Ines Marzouk[/caption]

Cette année-là, trois projets de films tunisiens avaient remporté des prix : - Severed Head - Tête coupée du réalisateur Lotfi Achour avait gagné un prix de 10 000 dollars offert par Arabia Pictures. Synopsis : Deux jeunes bergers, Nizar, 16 ans, et son cousin Achraf, 14 ans, s'aventurent dans les montagnes avec leurs chèvres, dans une zone militaire interdite. Pris par des djihadistes, Nizar est décapité et sa tête coupée remise à Achraf, qui est forcé de la rapporter à sa mère. Après quelques hésitations, plein de chagrin et de terreur, Achraf fait rouler la tête coupée dans un sac et redescend de la montagne en portant son terrible fardeau. Mais la famille essaiera à tout prix de récupérer le corps de l'adolescent car elle refusera de l'enterrer si son corps n'est pas entier.

- Before It's Too Late – Avant qu’il ne soit trop tard du réalisateur Majdi Lakhdar avait gagné un prix de 50 000 dollars présenté par OSN pour acquérir les droits de projection. Synopsis : Ali est un vieux tailleur tunisien qui passe son temps à chercher un trésor enfoui dans une galerie souterraine de sa maison. Un jour, il se retrouve coincé avec sa femme et ses enfants sous les décombres après l'effondrement de leur maison. Maintenant, il doit les emmener à l'abri souterrain tout en essayant de trouver un moyen de les sauver avant qu'il ne soit trop tard.

- My Mohamed Is Different – Mon Mohamed est différent de la réalisatrice Ines Marzouk avait reçu un prix de postproduction présenté par Aroma Studios. Le prix offre l'étalonnage des couleurs et le DCP. Synopsis : Dans le contexte d'une belle ville délabrée avec sa musique, son patrimoine et sa simplicité se cache une réalité très inquiétante. Les habitants tentent d'échapper à la pauvreté en épousant des étrangères plus âgées. Abdel Rahim, un guide touristique local, marié et père de deux enfants, fera tout pour trouver une femme étrangère pour assurer son avenir. Il se connecte avec des femmes en ligne pour les séduire. Au bout de six mois, il trouve enfin une femme. Serena et Maria, toutes deux approchant leurs 80 ans, épousent des hommes 40 ans plus jeunes. Après les relations surréalistes de ces trois couples, il y a la reconnaissance de la vulnérabilité humaine et du désespoir.

En 2019, le projet de film tunisien The Disqualified – Le disqualifié de Hamza Ouni, produit par Erige Sehiri avait remporté le Cell Award, soit 3 000 $ pour un projet de long métrage en postproduction et la création d'un DCP. Synopsis : Tourné à Mohammedia, en Tunisie, le film retrace douze années de la vie de Mehrez. Danseur et comédien doué, mais aussi dépendant aux jeux d'argent et aux courses de chevaux, il se bat contre lui-même et contre les contradictions désarmantes de son pays. Dans son inlassable quête d'émotions sincères, Mehrez défie toutes les règles établies.




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