Tunisie : 798 protestations collectives et 11 suicides et tentatives de suicide au mois de juillet

Tunisie : 798 protestations collectives et 11 suicides et tentatives de suicide au mois de juillet
National
print



"798 protestations collectives et 11 suicides et tentatives de suicide ont été enregistrés au mois de juillet 2020", c'est ce qui ressort du rapport du mois de juillet de l’Observatoire social tunisien relevant du Forum Tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES). Plus de la moitié des mouvements sociaux ont eu lieu dans la région Ouest du pays. Le gouvernorat de Gafsa, à lui seul, a connu 319 protestations, soit 39,9% du total. La plupart des mouvements se sont concentrés dans le bassin minier et ont pris la forme de sit-in provoquant une paralysie totale des sites de production de phosphate pendant plus d’un mois et un arrêt complet du transfert vers les usines du groupe chimique ce qui a amené ce dernier à annoncer un cas de force majeure au niveau mondial et à brandir la menace de renvoyer ses travailleurs au chômage technique si la situation ne change pas, rapporte l'agence TAP. Le gouvernorat de Kairouan arrive à la deuxième place avec 103 mouvements de contestation, suivi par le gouvernorat de Tunis avec 79 protestations, le gouvernorat de Kasserine avec 66 protestations puis le gouvernorat de Sidi Bouzid avec 51 mouvements et presque le même nombre à Tozeur, qui a connu 50 contestations. Le gouvernorat de Tataouine s’est classé septième avec 48 mouvements de contestation liés dans leur intégralité au mouvement concernant les accords du Kamour remontant à l'année 2017 sans aucune évolution à travers les gouvernements successifs ce qui a conduit les jeunes de la coordination du Kamour à reprendre le mouvement au milieu d'un important soutien régional. Selon le rapport, le mois de Juillet a connu plus de 530 journées de sit-in, ce qui représente 67,3% du volume total des mouvements de protestation enregistrés au cours du mois. Les chômeurs ont représenté les acteurs les plus présents dans ces mouvements de contestation, ils étaient les auteurs d'environ la moitié des mouvements que le pays a connus au cours de ce mois de Juillet : 40% étaient chômeurs et 7% des titulaires de diplômes supérieurs.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Séance inaugurale du conseil des régions et des districts

Suivant