Drame d'Amdoun : Un nouveau rapport "blanchit" le conducteur

Drame d'Amdoun : Un nouveau rapport "blanchit" le conducteur
National
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L'enquête sur le drame d'Amdoun aborde-t-elle un nouveau virage ? Ce qui est sûr c'est que le rapport de la commission d’enquête sur l’accident d'Amdoun est en contradiction avec celui du ministère de l'Intérieur sur certains éléments clés. Nidhal Saoudi, membre de la commission d’enquête a épinglé ces contradictions concernant notamment l’état général du bus qui s’est renversé à Amdoun le 1er décembre 2019, faisant 31 morts et plusieurs blessés, sur un total de 43 passagers. Il a affirmé lors de la plénière de ce mercredi 1er juillet 2020 que le rapport de l’Agence Technique des Transports Terrestres indique que les pneus étaient en bon état et ce contrairement au rapport du ministère de l’Intérieur qui indique qu’ils étaient trop usés. Nidhal Saoudi a également souligné que les analyses et témoignages convergent vers le fait que le conducteur du bus était en pleine concentration et n’était pas sous stupéfiant, qu'il était expérimenté et avait fait ce même trajet à plusieurs reprises. Rappelons que dans cette affaire, le tribunal de première instance de Béja a condamné, début juin, à deux ans de prison ferme le propriétaire de l’agence de voyages sur la base du chef d’accusation d’homicide involontaire. Un mandat de dépôt avait été émis contre le propriétaire de l’agence de voyages par le juge d’instruction relevant du tribunal de première instance de Béja, le 6 décembre 2019. Le propriétaire avait été place en garde à vue au lendemain du drame, le 2 décembre, sur décision du juge d’instruction chargé de l’affaire après l’ouverture d’une information judiciaire pour homicide volontaire. Une information judiciaire avait été ouverte en vertu des articles 201 et 202 du Code des procédures pénales, relatifs à des faits d’homicide volontaire avec préméditation. Le bus qui s’est crasché dans un ravin était dans un mauvais état, indiquait-on alors. Les pneus du bus étaient en mauvais état et les témoignages des rescapés ont confirmé que le conducteur n’a pu maîtriser son bus lorsqu’il a heurté la glissière de sécurité bordant la route et s’est renversé dans le ravin. Le contrôle technique du bus a également révélé que les patins de freins étaient usés et selon le témoignage de l’agent de la Garde nationale qui roulait derrière le bus, le conducteur roulait à une vitesse de 70 km/h.



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