Le gouvernement d'Elyes Fakhfakh prépare de nouvelles mesures pour lutter contre la contrebande et le commerce parallèle. Des mesures qui, selon le ministre du Commerce, Mohamed Msilini, vont obéir au traitement radical du système commercial et industriel que prévoit le gouvernement à travers son plan de relance économique.
Ces mesures seront prochainement annoncées par le chef du gouvernement, a révélé Mohamed Msilini, lors d’une rencontre, samedi 6 juin 2020, avec des commerçants et des chef d’entreprises exportatrices ainsi que des représentants du secteur industriel, organisée à Sfax au siège de l'URICA.
La situation économique post-coronavirus nécessite, à travers un plan de relance économique de 6 à 9 mois, un traitement radical du système commercial et industriel. Ce plan de relance laissera ensuite la place à un plan de développement s'étalant entre 2021 et 2025 et qui englobera la question du commerce parallèle.
Cette question tout comme celle de l’importation anarchique, de la contrebande, seront traitée par un examen des moyens permettant une intégration au sein du système formel, des commerçants opérant dans le circuit parallèle.
Il y a quatre jours, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Marouane Abassi, avait confirmé qu'environ 4 milliards de dinars circulent dans le marché parallèle et sont utilisés dans le blanchiment d’argent et la contrebande contre 15 milliards de dinars qui font partie des circuits officiels.
Selon lui, la moitié de cet argent "informel" se trouve dans les zones frontalières (frontières libyennes et algériennes) et est essentiellement exploitée dans le commerce transfrontalier.