Critiqués par le président, les députés se déchaînent sur Kais Saied !

Critiqués par le président, les députés se déchaînent sur Kais Saied !
National
print



Pour avoir critiqué leur rendement, le président de la République Kais Saied fait actuellement face à une vague d'accusations, de condamnations et même de menaces de la part des députés. En effet, le fossé entre Carthage et le Bardo ne cesse de s'aggraver et cela portera certainement préjudice à la stabilité politique du pays. En visite hier lundi 11 mai, dans le gouvernorat de Kébili où il a inauguré un hôpital militaire mobile, le chef de l'Etat a sévèrement critiqué ce qu'il a appelé "la misère politique", en Tunisie. Saied a évoqué le « changement d’alliance » et les conflits existants entres les députés du Parlement, dénonçant les insultes utilisées entre eux et les tenant responsables des maux de la Tunisie. Depuis, le chef de l'Etat ne cesse de subir une vague de critiques et de condamnations de la part des élus, certains l'ont même accusé de vouloir se tourner contre la légitimité et même de mettre en place une organisation parallèle de l'Etat. Le coup d'envoi de ces attaques a été donné par le député d'Ennahdha Sayed Ferjani qui, sans aucune réserve, s'est déchaîné contre Saied et la accusé de populisme et de vouloir inciter le peuple contre les députés et le parlement. « Des nominations de cadres sécuritaires sont décidées à Carthage, je ne sais pas si vous êtes sur le point de créer une organisation parallèle de l’Etat », a-t-il dit. Pour sa part, le fondateur de la Coalition AL-Karama, le député Seifeddine Makhlouf est allé plus loin dans ces idées et déclarations en menaçant Kais Saied de retirer sa légitimité au parlement. Ce mardi 12 mai 2020, Seifeddine Makhlouf a réagi à ces déclarations et exprimé sa colère face au discours du président de la République, qu’il a qualifié de « dangereux » et l’a considéré comme un « appel à justifier la violence et la rébellion contre les institutions de l’État en général et contre le Parlement en particulier ». Dans un style qui lui est propre, Makhlouf a tenu à adresser « un dernier avertissement » à Kais Saied avant de se voir obligé « d’appliquer ses propres idées », dit-il littéralement. Même son de cloche chez le député de Qalb Tounes, Oussema Khelifi qui a même tenu Kais Saied pour responsable de la sécurité des députés. "C'est un discours de misère, et qui incite à la violence conte les députés", a-t-il déclaré ce mardi. Idem pour le député d'Ennahdha Imed Khemiri, qui a considéré que certains envisagent de porter atteinte au parlement et de ridiculiser sa mission et son travail. Il a affirmé dans ce sens, que des parties étrangères résident dernière ces plans.



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

France - Migration : Un don de cinq millions d'euros au profit de la Tunisie

Suivant