Lina Ben Mhenni accompagnée à sa dernière demeure par des centaines de femmes

Lina Ben Mhenni accompagnée à sa dernière demeure par des centaines de femmes
National
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La blogueuse et activiste des droits de l’homme et de la société civile, Lina Ben Mhenni, décédée lundi 27 janvier 2020 à l’âge de 36 ans, a été inhumée aujourd'hui au cimetière du Jellaz. Lina Ben Mhenni a eu doit à des funérailles nationales comme l'a ordonné, hier, le Chef de l’Etat, Kais Saied. La présidence de la République a d'ailleurs indiqué, ce mardi 28 janvier 2020, dans un nouveau communiqué "qu’elle pleure avec beaucoup d’amertume le décès de la militante Lina Ben Mhenni". "Ces positions resteront éternelles et l’écho de sa voix résonnera à jamais. L’Histoire préservera son militantisme, sa persévérance et son défi face à toutes les injustices. Le peuple tunisien n’oubliera jamais ses enfants intègres. La mémoire de tous ceux qui ont créé l’Histoire restera gravée à jamais". Le cortège funèbre a quitté le domicile de la défunte à Ezzahra, vers le cimetière du Jellaz. Etaient présents lors du cortège, sa famille, ses amis, des citoyens et des personnalités publiques à l’instar de Bochra Belhadj Hmida, Om Zied, Issam Chebbi, Saida Garrache, ou Ridha Lénine. Les funérailles de Lina Ben Mhenni se sont déroulées en présence de nombreuses femmes dont certaines ont même porté le cercueil de la défunte contrairement à la coutume. En effet, la tradition veut que seuls les hommes ont le droit d'être présents aux enterrements. Cyberdissidente et blogueuse, Lina Ben Mhenni s’est notamment fait connaître pendant la révolution grâce à son blog « A Tunisian Girl », qui avait été interdit et censuré par le régime de Ben Ali. Pendant la révolution, elle figure parmi les premiers à rapporter les événements qui se déroulent. Elle diffuse photos et vidéos des opérations de police, des blessés et des morts, les listes des victimes, elle visite des hôpitaux et interroge des familles qui ont perdu l’un des leurs en raison de la répression policière. Fille du militant Sadok Ben Mhenni, Lina souffrait depuis plusieurs années d’une grave maladie auto-immune qui avait nécessité une greffe de rein.



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