La commission provisoire des finances a décidé de reporter l’adoption du projet de loi de finances complémentaire (PLFC) pour l’exercice 2019. Un report qui s'explique par des réserves émises concernant le déficit budgétaire, l’endettement, le reliquat de la valeur ajoutée, ainsi que les dettes de l’Etat envers ses fournisseurs. A ce titre, le ministère des Finances a été appelé à s'expliquer et à apporter des éclaircissements concernant toutes ces réserves.
Selon Iyadh Elloumi, président de la commission provisoire des finances chargé de l’examen des projets de loi de finances complémentaire 2019 et de la loi de finances 2020, la commission a reçu une correspondance de l’UTICA (Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat) concernant les créances des promoteurs et des fournisseurs envers l’état et qui sont estimées à 600 millions de dinars. Alors que le ministre des Finances, Ridha Chalghoum avait déclaré que ces créances se montent à 225 MD.
Voilà de quoi titiller le député Mongi Rahoui qui a aussitôt évoqué "des soupçons concernant les chiffres présentés par le ministère des Finances sur le déficit budgétaire, le taux d’endettement et les engagements, d’où l’absence d’une vision claire sur la loi de finances complémentaire 2019".