Biographie de Zine El Abidine Ben Ali

Biographie de Zine El Abidine Ben Ali
National
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Zine el-Abidine Ben Ali, ex-président de la République tunisienne de 1987 à Janvier 2011, date du renversement de son régime à l'issu de la révolution, est né le 3 septembre 1936 à Hammam Sousse, à Sousse, et mort ce 19 septembre 2019 à Djeddah, en Arabie Saoudite. Il est diplômé de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr puis de l'École de l'artillerie de Châlons-sur-Marne en France. Il part ensuite aux États-Unis où il suit les cours de la Senior Intelligence School de Fort Holabird (Maryland) et de la School for Field and Anti-Aircraft de Fort Bliss (Texas). Il devient également ingénieur en électronique. Il a occupé plusieurs postes au sein de l'armée nationale et le ministère de l'Intérieur, avant de devenir en 1986, ministre de l'Intérieur dans le gouvernement Rachid Sfar, puis Premier ministre en 1987. En novembre 1987, il opère un coup d'Etat (à la douce) pour reverser le pouvoir du président de l'ancien République Habib Bouguiba sous prétexte de son état de santé jugé invalide. Il devient le 7 nombre 1987 deuxième président de la République tunisienne. Prenant les règnes des commandes de l'Etat tunisien, il parvient à faire des avancées économiques mais ses différents mandats ont conduit à l'installation d'une véritable dictature, dans la mesure où la marge des libertés étaient presque inexistante. Sous sa présidence, la Tunisie est classée première en termes de compétitivité économique en Afrique, le pays jouit d'une bonne image dans le monde occidental grâce notamment à son agence de la communication étrangère mais aussi grâce à la place qu'il accorde aux femmes, mais le pays tombe aussi sous l'oppression et les différentes formes de torture qui visaient notamment les opposants et les islamistes. D'ailleurs, plusieurs rapports des organisations non gouvernementales et des médias étrangers ont dénoncé sa politique en matière des droits de l'homme, la qualifiant de dictatoriale, notamment du fait de l'emprisonnement et de la torture d'opposants. Le régime de Ben Ali est caractérisé notamment par une taux de corruption extrêmement élevé, qui s'est transformé en une culture, dont bénéficie principalement la famille de sa deuxième épouse Leïla, les Trabelsi, qualifiée de « clan mafieux ». Estimée à cinq milliards d'euros, sa fortune personnelle, placés sur des comptes à l'étranger, est essentiellement issue des opérations de détournements de fonds opérés durant les 23 années de sa présidence. Au début de l'année 2011, un soulèvement populaire secoue le pays, déclenché notamment par la mort de Mohamed Bouazizi, un jeune de Sidi Bouzid qui s'est immolé par le feu pour dénoncer les conditions sociales dans sa région. Ces protestations conduisent à ce que les médias appelle le printemps arabe, provoqué notamment par la révolution tunisienne qui a fait chuter le régime de Ben Ali, le 14 janvier 2011. Face à la révolte populaire, il abandonne ainsi la présidence de la République pour se réfugier à Djeddah, en Arabie saoudite. En 2018, à l'issue de plusieurs procès par contumace, le total des peines prononcées à son encontre atteint plus de 200 ans de prison, tous pour des affaires de corruption et notamment de torture. Il était marié et père de cinq enfants, un fils et quatre filles. Son épouse, Leïla Ben Ali, était très active dans plusieurs organisations caritatives tunisiennes et internationales œuvrant pour les causes de la femme, de la famille et de l'enfance, mais exerçait aussi une mainmise sur les rouages de l'Etat tunisien et son administration au bénéficie de sa famille, notamment ses frères et ses neveux.

Avec Wikipédia 




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