Dancings d'hier et de toujours : Olivier Rouge, Zéro de Conduite et Motocliquette

Dancings d'hier et de toujours : Olivier Rouge, Zéro de Conduite et Motocliquette
Chroniques
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Avec l'été, les nuits sont plus longues et propices à la détente et pourquoi pas la danse. Il existait à Tunis une kyrielle de clubs qui ont eu une durée de vie plus ou moins longue et qui, pour la plupart, ont été créés durant les années 1960. Parmi ces enseignes de la nuit, l'Olivier Rouge à Sidi Bou Said était l'un des lieux les plus réputés avec les clubs de la Reine Didon et de la Tour Blanche. En réalité, on a dansé partout en banlieue nord et les plus anciens vous parleront de l'époque où des 14 juillet festifs envahissaient les places et les cafés. La chronique a gardé le souvenir des soirées dansantes de l'Amphitrite à Amilcar, du Bikini à Khereddine ou des Dunes à Gammarth. Mais les hauts lieux n'en demeuraient pas moins l'Hacienda de Carthage ou encore la Falaise, un club fondé par le fameux Lord Ben durant les années soixante. Il y eut aussi l'éphémère Zéro de Conduite, créé par de joyeux lurons sur l'emplacement du palais beylical de Carthage. Défrayant la chronique, ce club a été fermé sur intervention de Bourguiba qui voyait d'un mauvais œil les débordements de la jeunesse dorée des premières années de l'Indépendance. Les danseurs pouvaient aussi aller du côté de la banlieue sud, vers les guinguettes d'Ez-Zahra ou le Chalet Vert des hauteurs de Hammam-Lif. A Tunis, les dancings ne manquaient pas et entre le Tunis Club, l'Etoile du Sud ou le Jockey, les fêtards avaient le choix. Terminons en évoquant La Grotte, un club qui se trouvait sur l'avenue de Paris et qui est aujourd'hui transformé en salon de thé tout en gardant son ancien décor. Et n'oublions pas la Motocliquette qui se trouvait à El Omrane. Ce dernier club était géré et animé par des coopérants français qui s'y retrouvaient et y invitaient leurs amis dans le cadre de l'ASCOF, l'association des coopérants français en Tunisie. Ce dernier club se trouvait dans un hangar proche de l'actuelle école primaire et réunissait les danseurs chaque samedi. Aujourd'hui, le paysage a bien changé mais c'est une constante dans toutes les villes du monde de voir clubs, bars et restaurants changer et évoluer.



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