L'ONG I Watch a publié des données sur la TRANSTU, qui indiquent que 160 agents des syndicats de base de la société sont payés pour un travail de 8 heures par jour, sans qu'ils ne soit actifs depuis environ un an et demi.
L'organisation explique être en possession de documents qui révèlent un certain nombre d'abus et de violations au sein de cette société. Elle cite l'exemple du dépôt de Bab Saadoun, où 14 agents sont payés sans faire leur travail, et bénéficient de tous les avantages dont bénéficient leurs collègues.
Toujours selon l'organisation, 146 fonctionnaires sont rémunérés sans exercer réellement leurs fonctions.
Le total des pertes financières encourues par la société en raison de ces absences est estimé à 3 millions et 465 mille dinars par an, en plus des primes et privilèges dont elles bénéficient.
I Watch ajoute que de nombreuses parties syndicales et non syndicales ont déposé des plaintes auprès de l'ancien directeur général de la société, le ministre du transport et le chef du gouvernement, afin de trouver des solutions aux absences persistantes des employés.
Elle indique également qu'une réunion secrète a eu lieu entre le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, et le ministre du Transport, Hichem Ben Ahmed, au cours de laquelle le chef de la centrale syndicale a promis de "tenter" de résoudre le problème.
