Tunisie : Slim Riahi appelle Youssef Chahed à s'excuser et à démissionner

Tunisie : Slim Riahi appelle Youssef Chahed à s'excuser et à démissionner
National
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Slim Riahi, secrétaire général de Nidaa Tounes, a réagit à l'interview du chef du gouvernement, Youssef Chahed en l'appelant à présenter ses excuses aux Tunisiens et à démissionner. Slim Riahi, principal acteur de la polémique autour de l’affaire de complot contre la sécurité intérieure, ayant accusé Youssef Chahed d'en être l'instigateur, a publié, hier un statut sur sa page Facebook dans lequel il adresse des critiques acerbes envers le chef du gouvernement. "La meilleure décision que doit prendre Youssef Chahed, c'est de s'excuser et de présenter sa démission. Ensuite, il pourra revenir à la politique sans utiliser les moyens de l'Etat et du pouvoir pour régler ses comptes personnels avec ses opposants politiques et il pourra s'allier avec ceux qui ont échoué depuis 2011 en prenant le peuple en otage", a-t-il déclaré. Il faut rappeler que Slim Riahi est toujours à l'étranger alors qu'il est confronté à une plainte déposée par la direction de la Sécurité présidentielle auprès de la justice militaire pour fausse accusation et simulation de crime suite à l’affaire de complot contre la sécurité intérieure. Le 10 décembre dernier, le parquet militaire avait pris la décision de classer la plainte déposée par le secrétaire général de Nidaa Tounes contre le chef du gouvernement et d’autres personnalités qu’il accusait de coup d’Etat. Slim Riahi, Secrétaire général du Mouvement Nidaa tounes, devait comparaitre devant le juge d’instruction militaire en tant que plaignant et témoin dans cette affaire qu’il a intentée contre le Chef du gouvernement, le Directeur général de la garde présidentielle et d’autres personnalités pour complot contre la sécurité intérieure de l’Etat. Selon lui, le chef du gouvernement serait en train de comploter un coup d’Etat visant le président de la République, Beji Caid Essebsi. « J’ai déposé une plainte contre le chef du gouvernement Youssef Chahed auprès de la justice militaire pour planification d’un coup d’Etat visant la président de la République » avait déclaré Riahi. Or Slim Riahi n’a pas répondu aux convocations de la justice militaire. La décision prise par le parquet militaire de classer l’affaire résulte de l’absence de Slim Riahi et ce, malgré deux convocations qui lui ont été adressées par le juge d’instruction, une première le 30 novembre 2018 et une seconde le 6 décembre 2018, afin de l’auditionner en tant que témoin. D’un autre côté, Ennahdha, a également l’intention de porter plainte contre Slim Riahi qui estime que les accusations de planification de coup d’Etat, prononcées par le responsable de Nidaa Tounes « déstabilisent le pays et nuisent à son image à l’étranger ». Le 26 novembre, le procureur de la République près le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis, avait ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire après la plainte déposée par Slim Riahi. « Le coup d’Etat est en cours, il y a eu des changements au niveau du parlement, des changements auraient pu avoir lieu au sein du parti au pouvoir Nidaa Tounes, mais ils ont été avortés. Aujourd’hui, des mafias sont au pouvoir. La situation est très dangereuse et l’affaire est très grosse, ils recourront à des groupes armés si le projet actuel n’aboutit à rien » avait déclaré Slim Riahi. Pour faire taire ces rumeurs, Slim Riahi a démenti, le 4 décembre dernier, les informations selon lesquelles il aurait fui le pays. « Celui qui évoque ma fuite du pays, se fait des illusions » avait-il dit, affirmant que son retour est programmé pour cette semaine. « Je tiens à mon retour en Tunisie pour répondre à tous ceux qui doutent de l’affaire du coup d’Etat planifié par le chef du gouvernement, Youssef Chahed », avait-il encore déclaré. "Youssef Chahed a peur de rendre des comptes et de perdre son immunité parce qu’il est pris au piège. (...). Il retardera son départ en usant d’une nouvelle histoire. Il avait alors sorti l’histoire de la guerre contre la corruption", dit-il.



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