Tunisie : La Garde présidentielle porte plainte contre Slim Riahi

Tunisie : La Garde présidentielle porte plainte contre Slim Riahi
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La direction de la Garde présidentielle a déposé, ce lundi 17 décembre 2018, une plainte auprès de la justice militaire contre Slim Riahi, secrétaire général de Nidaa Tounes, rapporte Mosaique fm. Selon la radio, la plainte a été déposée pour fausse accusation et simulation de crime. Des accusations passibles de 10 ans de prison. Cette plainte fait suite à l'affaire de complot contre la sécurité intérieure et aux accusations de Slim Riahi contre Youssef Chahed. Le 10 décembre dernier, le parquet militaire avait pris la décision de classer la plainte déposée par le secrétaire général de Nidaa Tounes contre le chef du gouvernement et d’autres personnalités qu’il accusait de coup d’Etat. Slim Riahi, Secrétaire général du Mouvement Nidaa tounes, devait comparaitre devant le juge d’instruction militaire en tant que plaignant et témoin dans cette affaire qu’il a intentée contre le Chef du gouvernement, le Directeur général de la garde présidentielle et d’autres personnalités pour complot contre la sécurité intérieure de l’Etat. Selon lui, le chef du gouvernement serait en train de comploter un coup d’Etat visant le président de la République, Beji Caid Essebsi. « J’ai déposé une plainte contre le chef du gouvernement Youssef Chahed auprès de la justice militaire pour planification d’un coup d’Etat visant la président de la République » avait déclaré Riahi. Or Slim Riahi n’a pas répondu aux convocations de la justice militaire. La décision prise par le parquet militaire de classer l’affaire résulte de l’absence de Slim Riahi et ce, malgré deux convocations qui lui ont été adressées par le juge d’instruction, une première le 30 novembre 2018 et une seconde le 6 décembre 2018, afin de l’auditionner en tant que témoin. Le procureur de la République près du Tribunal militaire de première instance de Tunis ayant décidé de classer l’affaire, c’est désormais Slim Riahi, à l’origine, plaignant, qui pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires pour avoir quitté le territoire tunisien et surtout pour n’avoir pas répondu à la convocation en se présentant devant la justice militaire pour livrer son témoignage et ses preuves.
Ennahdha veut poursuivre Slim Riahi
D'un autre côté, Ennahdha, a également l'intention de porter plainte contre Slim Riahi qui estime que les accusations de planification de coup d’Etat, prononcées par le responsable de Nidaa Tounes « déstabilisent le pays et nuisent à son image à l’étranger ».
Retour sur l’affaire
Le 26 novembre, le procureur de la République près le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis, avait ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire après la plainte déposée par Slim Riahi. « Le coup d’Etat est en cours, il y a eu des changements au niveau du parlement, des changements auraient pu avoir lieu au sein du parti au pouvoir Nidaa Tounes, mais ils ont été avortés. Aujourd’hui, des mafias sont au pouvoir. La situation est très dangereuse et l’affaire est très grosse, ils recourront à des groupes armés si le projet actuel n’aboutit à rien » avait déclaré Slim Riahi. Son avocat, Me Taïeb Bessadok avait alors démenti la fuite de son client à l’étranger, après des rumeurs selon lesquelles Slim Riahi se serait échappé à l’étranger. Car, selon Lazhar Akremi, un des présumés suspects accusés par Slim Riahi, « le Secrétaire général de Nidaa Tounes se serait échappé à l’étranger, car la plainte qu’il a déposée est fallacieuse et montée de toutes pièces ». Le dépôt de cette plainte n’est qu’une manœuvre de Riahi pour échapper aux affaires intentées à son encontre par le Conseil d’administration du club sportif (Club Africain), avait-il ajouté.
Slim Riahi en fuite
Pour faire taire ces rumeurs, Slim Riahi a démenti, le 4 décembre dernier, les informations selon lesquelles il aurait fui le pays. « Celui qui évoque ma fuite du pays, se fait des illusions » avait-il dit, affirmant que son retour est programmé pour cette semaine. « Je tiens à mon retour en Tunisie pour répondre à tous ceux qui doutent de l’affaire du coup d’Etat planifié par le chef du gouvernement, Youssef Chahed », avait-il encore déclaré.



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