La plainte de Slim Riahi contre Youssef Chahed pour complot, classée par la justice militaire

La plainte de Slim Riahi contre Youssef Chahed pour complot, classée par la justice militaire
National
print



Dans un communiqué rendu public ce lundi 10 décembre 2018, le parquet militaire annonce avoir pris la décision de classer la plainte déposée par le secrétaire général de Nidaa Tounes, Slim Riahi, contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed et d'autres personnalités qu'il accusait de coup d’Etat. Slim Riahi, Secrétaire général du Mouvement Nidaa tounes, devait comparaitre devant le juge d’instruction militaire en tant que plaignant et témoin dans cette affaire qu’il a intentée contre le Chef du gouvernement, Youssef Chahed, le Directeur général de la garde présidentielle et d’autres personnalités pour complot contre la sécurité intérieure de l’Etat. Selon lui, le chef du gouvernement serait en train de comploter un coup d’Etat visant le président de la République, Beji Caid Essebsi. « J’ai déposé une plainte contre le chef du gouvernement Youssef Chahed auprès de la justice militaire pour planification d’un coup d’Etat visant la président de la République, et j’attends une convocation de la part du tribunal militaire pour m’expliquer davantage, et je suis témoin de ce qui s’est passé » avait déclaré Riahi.
Slim Riahi passible de poursuites judiciaires
Or Slim Riahi n'a pas répondu aux convocations de la justice militaire et se trouve toujours à l'étranger (Londres). La décision prise par le parquet militaire de classer l'affaire résulte de l'absence de Slim Riahi etce, malgré deux convocations qui lui ont été adressées par le juge d’instruction, une première le 30 novembre 2018 et une seconde le 6 décembre 2018, afin de l’auditionner en tant que témoin. Le procureur de la République près du Tribunal militaire de première instance de Tunis ayant décidé de classer l’affaire, c'est désormais Slim Riahi, à l'origine, plaignant, qui pourrait faire l’objet de poursuites judiciaires pour avoir quitté le territoire tunisien et surtout pour n'avoir pas répondu à la convocation en se présentant de vant la justice militaire pour livrer son témoignage et ses preuves.
Retour sur l'affaire
Le 26 novembre, le procureur de la République près le tribunal militaire permanent de première instance de Tunis, avait ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire après la plainte déposée par Slim Riahi. « Le coup d’Etat est en cours, il y a eu des changements au niveau du parlement, des changements auraient pu avoir lieu au sein du parti au pouvoir Nidaa Tounes, mais ils ont été avortés. Aujourd’hui, des mafias sont au pouvoir. La situation est très dangereuse et l’affaire est très grosse, ils recourront à des groupes armés si le projet actuel n’aboutit à rien » avait déclaré Slim Riahi. Son avocat, Me Taïeb Bessadok avait alors démenti la fuite de son client à l’étranger, après des rumeurs selon lesquelles Slim Riahi se serait échappé à l'étranger. Car, selon Lazhar Akremi, un des présumés suspects accusés par Slim Riahi, « le Secrétaire général de Nidaa Tounes se serait échappé à l’étranger, car la plainte qu’il a déposée est fallacieuse et montée de toutes pièces ». Le dépôt de cette plainte n’est qu’une manœuvre de Riahi pour échapper aux affaires intentées à son encontre par le Conseil d’administration du club sportif (Club Africain), avait-il ajouté.
Slim Riahi en fuite
Pour faire taire ces rumeurs, Slim Riahi a démenti, le 4 décembre dernier, les informations selon lesquelles il aurait fui le pays. « Celui qui évoque ma fuite du pays, se fait des illusions » avait-il dit, affirmant que son retour est programmé pour cette semaine. « Je tiens à mon retour en Tunisie pour répondre à tous ceux qui doutent de l’affaire du coup d’Etat planifié par le chef du gouvernement, Youssef Chahed », avait-il encore déclaré. Ce dimanche 9 décembre, Lazhar Akremi a fait savoir ce dimanche 9 décembre 2018, que le secrétaire général de Nidaa Tounes, Slim Riahi, a réellement pris la fuite s'attaquant à la « fausse » fusion entre Nidaa Tounes et l’Union Patriotique Libre, qui a fini par la fuite de son secrétaire-général.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Arrestation d’un dangereux chef terroriste

Suivant