FMI : "La Tunisie doit maîtriser sa masse salariale dans le secteur public"

FMI : "La Tunisie doit maîtriser sa masse salariale dans le secteur public"
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"La Tunisie doit maîtriser sa masse salariale dans le secteur public afin d'éviter de graves problèmes d'endettement", a averti un haut responsable du Fonds monétaire international  en réponse à la signature de l'accord sur les augmentations salariales dans le secteur public. "Il est très important que le gouvernement garde le contrôle des dépenses actuelles et de la masse salariale", a déclaré Jihad Azour à Reuters. "Cela leur permettra d'atteindre les objectifs budgétaires qu'ils se sont fixés pour 2019, tout en réduisant les pressions supplémentaires que l'augmentation des dépenses exercera sur les contribuables." Azour a déclaré que le gouvernement devait mener "une politique budgétaire très conservatrice" qui lui permettrait de réduire progressivement son déficit budgétaire à des niveaux acceptables pour l'économie.
Une croissance de 2,6% en 2018 en Tunisie et une reprise « relativement solide »
La reprise économique en Tunisie est bien là et s’annonce « relativement solide » cette année, a estimé, le 22 octobre 2018, le FMI dans une note sur les perspectives économiques de la Tunisie et il prévoit une croissance de 2,6% en 2018, notamment grâce aux secteurs de l’agriculture et du tourisme.
Une reprise plus solide
Grâce à des récoltes exceptionnelles et à une saison touristique renouant avec les niveaux de 2010, la croissance du PIB a accéléré au deuxième trimestre 2018, se hissant à 2,8% contre 2,5% au cours du trimestre précédent, indique le Fonds. Ce mouvement est dû au secteur agricole (+9%) et à celui des services (+3,6%), surtout grâce aux résultats encourageants dans les domaines du tourisme, des transports et de la finance.
Dette publique stabilisée
Grâce à une discipline budgétaire rigoureuse pour compenser l’impact du choc pétrolier, le solde budgétaire global devrait tomber à 5,2% du PIB en 2018. Conjuguée à un régime de change flexible, cette politique contribuera à ramener le déficit courant à 9,7% du PIB. Un resserrement budgétaire stabiliserait également la dette publique, qui devrait s’élever à 72% du PIB en 2018.
Les recettes fiscales augmenteront en 2020
« Les possibilités de réformer plus avant la fiscalité sont restreintes, après la mise en œuvre d’un ambitieux train de mesures en 2018, mais la suppression progressive des exonérations fiscales dont bénéficient les fonctionnaires augmentera l’année prochaine les recettes issues de l’impôt sur le revenu. Par la suite, les autorités entendent inscrire à la loi de finances pour 2019 deux mesures qui sont importantes sur le plan de l’équité, mais n’auront pas un impact immédiat. En premier lieu, elles prévoient d’éliminer le régime fiscal préférentiel en faveur des sociétés offshore, dès 2019 pour les nouvelles entreprises et en 2021 pour toutes les sociétés de ce type. Elles comptent également faire passer le taux de la TVA sur les services fournis par les professions libérales de 13% à 19%. La hausse des recettes au cours des prochaines années permettra de développer l’investissement public, notamment dans la santé et l’éducation. Les autorités comptent en outre renforcer encore la collecte de l’impôt et rationaliser l’administration fiscale en regroupant toutes les fonctions (administration, audit et recouvrement) dans une seule structure.



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