De Hamouda Ben Ammar à Moncef Oueslati : La mémoire du handball au Club Africain

De Hamouda Ben Ammar à Moncef Oueslati : La mémoire du handball au Club Africain
Sport
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Le Club Africain a de tous temps été l'une des grandes écoles du handball tunisien.
Les premières équipes clubistes dans les années soixante pouvaient compter sur Mahmoud Kouki, entraîneur emblématique de cette discipline.
De plus, le dirigeant Abdelhamid Bellamine était alors au four et au moulin et il lui arrivait de prendre soin à la fois des sections football et handball.
Son fils, Chérif Bellamine, sera plus tard l'un des plus grands dirigeants du Club Africain qu'il présidera à trois reprises.
Les premières années du handball en Tunisie ont été marquées par des équipes dont certaines ont aujourd'hui disparu à l'instar de l'Effort des frères Russo ou du Club Athlétique du Gaz qui sera absorbé par le Club Africain. Faisaient également partie du gotha de l'époque l'ASPTT, la Zitouna Sport ou encore Al Hilal et Al Mansoura.
En ce temps, le Club Africain comptait dans ses rangs une génération qui comprenait les Ridha Bachrouch, Hamouda Ben Ammar, Ferid Labaied, Mohamed Gritli, Mohamed Hédi Guedanna ou encore Mahmoud Majoul.
De plus, le CA pouvait aussi s'appuyer sur sa paire française constituée par Léandri et Blanchet. Ces deux profs de sport dans le civil formaient un duo redoutable qui faisait souvent parler la poudre. De petite taille, très musclé, fort sur ses jambes, Blanchet avait des tirs foudroyants.
D'ailleurs, Moncef Oueslati qui rejoindra plus tard le Club Africain fera l'expérience de ces véritables coups de canon, du temps où il gardait la cage du CA Gaz.
Par digression, évoquons aussi Guy Taieb qui a aussi milité dans les rangs du Club Africain. A l'époque où il étudiait en France, on le faisait venir spécialement pour jouer le derby contre le rival espérantiste. Aujourd'hui cardiologue réputé, Guy Taieb jouera plus tard en France et aussi à Rome en Italie. Son frère Rémy avait pour sa part fait les beaux jours de l'ASPTT.
Revenons aux premières générations clubistes dans le domaine du handball. Elles comprenaient trois gardiens de talent: Moncef Oueslati, Ben Aissa et Boularès. Parmi les joueurs de champ, on peut citer les Khalladi, Hammou, Ben Samir et autres Zaibi.
Bien sûr, les joueurs talentueux ne manquaient pas dans les autres équipes à l'instar de Faouzi Sbabti, Naceur Jeljeli, Mounir Jelili, Ridha Zitoun, Majid El Ouaer et consorts.
Les autres équipes de cette époque avaient pour nom le Sporting de Moknine, l'Association sportive de l'Ariana ou encore le Stade Nabeulien.
Les bastions du handball étaient alors le Club Africain, l'Espérance et le Club sportif d'Hammam-lif.
De cette époque des pionniers, il ne reste que le souvenir de joueurs qui conjuguaient puissance et agilité. Il reste également la mémoire du palais de la Foire de l'avenue Mohamed V qui a longtemps accueilli les grands matches. Il reste aussi la rumeur du public et le tumulte que faisaient les supporteurs en comptant les buts de leur équipe: "Ouahidon, ithnani, thalathaton"...
Le public du handball était d'ailleurs plutôt chic et suivait les rencontres en veston cravate. Les parties se jouaient alors le samedi soir ou bien le dimanche matin.
Je me souviens d'un match en particulier, un dimanche matin au stade de Nabeul. Les salles couvertes étant alors inexistantes, les joueurs évoluaient sur terre battue et, par temps de pluie, cela donnait des parties surréalistes, comme ce CA - SN qui s'était achevé sur le score de 3 à 3.
C'est que les scores pouvaient être étriqués et le jeu beaucoup plus lent que de nos jours!



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